George Galloway : «L’attaque chimique en Syrie est un coup des Occidentaux»
Le député britannique George Galloway, connu pour ses positions courageuses et son franc-parler, est monté au créneau pour dénoncer la campagne dirigée contre le président syrien, soulignant que Bachar Al-Assad «n’est tout simplement pas fou pour lancer une attaque chimique sur une ville sous contrôle des factions rebelles en Syrie». Dans un article qu’il vient de signer pour le site Westmonster, l’ancien député travailliste, aujourd’hui à la tête du mouvement Respect, a clairement indiqué que l’idée qu’Al-Assad serait derrière la récente attaque chimique ayant, semble-t-il, ciblé le quartier Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, «ne tient pas du tout la route».
Pour George Galloway, l’attaque est indéniablement un coup fomenté par les puissances occidentales, alors qu’un grand nombre de personnalités politiques ont tenté de faire croire à l’opinion publique mondiale que la Russie était impliquée dans cette attaque abjecte. «Le président syrien est, en effet, capable d’agir pour sauver son régime en utilisant toute sorte d’armement, écrit Georges Galloway, mais il n’est pas fou pour lancer des attaques à l’arme chimique sur un ennemi militairement insignifiant, déjà battu, et ouvrir ainsi la voie à une confrontation directe avec les Américains.»
George Galloway exhorte, dans la foulée, l’opinion publique à se poser la question de savoir à qui profite une telle attaque. «Il n’y a absolument aucun intérêt pour le régime syrien de se compromettre dans une affaire de ce genre. Ceux qui tirent profit d’un tel acte, ce sont incontestablement les factions rebelles djihadistes, Daech et Al-Qaïda», soutient l’homme politique britannique. George Galloway a, par ailleurs, fustigé les médias dominants qui n’ont pas joué leur rôle, notamment dans la couverture de cette affaire, dans la mesure où ces médias se sont référés uniquement à «des sources douteuses et non officielles». «Beaucoup de zones d’ombre entourent cette affaire», a conclu, dubitatif, l’ancien membre du Parlement britannique.
De Londres, Boudjemaa Selimia
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