Comme au ping-pong
Par Karim Bouali – Les Américains et leurs alliés occidentaux, turcs et arabes balancent, depuis quelques jours, leur armada médiatique sur la Syrie après leur échec en Egypte. Auparavant, ils l’avaient actionnée en Egypte, après leur échec en Syrie… Le démenti, subtilement médiatisé, d’un haut responsable de l’Otan à propos d’une intervention de cette machine de guerre contre l’Egypte pour sauver Morsi a fait partie, on s'en souvient, de cet arsenal mis en œuvre, alternativement, ici et là. L'humanité est ainsi utilisée comme une balle de ping-pong qu'on manipule et manie de façon diabolique pour désorienter, pour déboussoler. Tout ceci dans un seul but, sauvegarder les intérêts matériels d'oligarchies et de clans au pouvoir dans ces pays qui ne diffèrent en rien des nôtres : les monarques du Golfe qui se lèguent le pouvoir depuis des décennies, les rois et reines européens qui servent d'icônes au peuple dont ils et elles tirent profit pour vivre dans le faste, le pouvoir politique corrompu dans les autres républiques occidentales (des scandales à n'en plus finir en France, en Italie, etc.) et, cerise sur le gâteau, les Etats-Unis, accaparés par une poignée de familles qui y sévissent depuis que ce pays a été créé sur les cadavres de ses habitants autochtones, les Indiens, massacrés par les nouveaux arrivants pour s'y installer et exploiter leurs richesses. Ce sont les descendants de ces criminels qui ont de tout temps dirigé ce pays en… famille (Les Kennedy, les Bush, les Clinton, les Rice, etc.). Un pays aujourd’hui en faillite et qui cherche dans la guerre – comme il l’a toujours fait dans son histoire peu glorieuse – le moyen d’en sortir. Les échecs répétés rencontrés par les Etats-Unis et leurs alliés dans cette voie ne les empêchent pas de continuer aveuglément leur politique belliqueuse. Et dans le contexte actuel, ils ont encore moins de chances de réussir qu’avant. Mais ce sont les peuples, seuls, y compris ceux des pays occidentaux, qui paient à chaque fois le prix très lourd des folies guerrières des va-t-en-guerre qui commandent à la Maison-Blanche.
K. B.
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