Au pays du racisme
Par Kamel Moulfi – Les manifestations d’Américains contre le racisme aux Etats-Unis se multiplient. En cause, le comportement de la police responsable de meurtres de jeunes Noirs, mais aussi le parti pris de la justice qui passe l’éponge sur ces crimes. Il ne s’agit pas de bavures passagères ou de cas isolés de dépassements, dont les auteurs seraient des policiers qui abusent de leurs pouvoirs. Le fond du problème est bien la discrimination raciale qui règne aux Etats-Unis et sa conséquence première, l'absence des droits de l'Homme et d’une justice indépendante dans ce pays. Sinon, comment expliquer que les policiers blancs responsables de la mort de Noirs non armés ne soient pas inquiétés. Les images montrées par les chaînes de télévision, et qui ont fait le tour du monde, indiquent une forte détermination des populations noires à résister. Les Afro-Américains sont les laissés-pour-compte d’une société où le racisme apparaît comme une plaie toujours ouverte. La preuve : les inégalités sociales en matière de revenus, d'emploi, d'éducation, de santé, les frappent de plein fouet. Ils sont soumis systématiquement aux fouilles et souvent aux arrestations et détentions illégales. Cette situation qui a été confirmée par la mort du jeune Noir, âgé de 18 ans, non armé, tué par un policier blanc dans le comté de Ferguson dans l'Etat du Missouri en août dernier, a suscité émotion et indignation chez la masse des gens honnêtes dans le monde. L’opinion publique internationale a réagi en condamnant les pratiques raciales de la police américaine. Jusqu’au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lui-même, qui a appelé à protéger les droits des manifestants aux Etats-Unis et à veiller à ce que les droits de réunion pacifique et la liberté d'expression soient protégés dans ce pays. Aux dernières nouvelles, la police américaine a récidivé : Antonio Martin, jeune homme noir de 18 ans, a été tué par un policier blanc mardi 23 décembre, dans la banlieue de Saint Louis, dans le Missouri, toujours. Il aurait pu être sauvé, mais c’était un Afro-Américain et les secours ont tardé. Cela s’est passé aux Etats-Unis, en fin d’année 2014.
K. M.
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