Et pourtant elle coule !
Par Rabah Toubal – Aussi bien Abdelaziz Bouteflika, dans les différents messages qui lui sont attribués, qu’Abdelmalek Sellal et les membres de l’Exécutif, ne cessent d'affirmer, dans les médias publics et privés, que l'Algérie est à l'abri de la crise due à la chute dramatique des prix des hydrocarbures et de leurs dérivés, qui représentent plus de 98% des exportations algériennes. Ils soutiennent publiquement que la plupart des projets inscrits dans l'inachevable «programme du Président» seront maintenus, quoi que cela en coûtât au pays, tout en donnant, en catimini, des instructions pour les suspendre indéfiniment. Pour faire face à la facture, de plus en plus insupportable, des importations afin de satisfaire les besoins croissants d'une population de plus en plus nombreuse, qui est nourrie, vêtue et soignée de l'étranger par ces importations, qui alimentent la corruption généralisée, dont le volume ne cesse de s'accroître malgré la crise, le pouvoir puise sans compter dans les réserves du pays dont le volume est en train de fondre de manière dramatique. Avec sa gouvernance catastrophique du pays, il pratique une fuite en avant suicidaire grosse de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales. En dépit des dénégations timides et farfelues du gouvernement qui souffre d'un gros déficit de crédibilité sur les plans interne et externe, l'Algérie est en train de couler à vue d'œil, parallèlement à la chute vertigineuse du prix du pétrole notamment. Les mauvais gestionnaires de la rente, qui ont montré toutes leurs limites, leurs carences et leurs insuffisances professionnelles dans la gestion de la crise, doivent d'urgence céder leurs postes.
R. T.
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