Par Mohsen Abdelmoumen – Lors de son nouvel entretien avec la presse, le président de la République s’est exprimé sur les différents points stratégiques du cap qu’il s’est fixé et qui visent le renforcement de la souveraineté économique, politique et sécuritaire du pays. Cette façon de communiquer avec le peuple via la presse fait désormais partie du paysage politique en s’inscrivant dans le durable et en devenant incontournable.
Ce faisant, le Président veut donner des éléments d’analyse sur sa gouvernance dans un langage que le peuple peut comprendre. Dans ce dernier entretien, sachant qu’il a été réalisé juste après l’IATF, le volet économique a pris beaucoup de place, mais l’aspect sécuritaire a aussi été souligné, ainsi que le rôle de la diplomatie et le rayonnement de l’Algérie à l’international. La léthargie des partis de l’opposition a également été évoquée. Nous n’avons pas détaillé toute la déclaration du Président qui a fait couler beaucoup d’encre, mais nous avons voulu mettre en lumière son appel à la mobilisation.
Sur le plan sécuritaire, le Président a lancé un appel pour la mobilisation du peuple et de la presse par rapport à la 5e colonne qui essaie de saboter ses chantiers. Il a appelé à une vigilance extrême face aux menaces internes et demandé à la presse de rester en alerte, se référant au président Boumediene en le citant : «Quand un pays étranger m’insulte, je dors tranquille… le sabotage qui vient de l’intérieur est le plus dangereux.» Depuis des années, article après article, nous ne cessons d’alerter sur la menace que représente la 5e colonne qui s’ingénie à saboter les chantiers du Président, et les propos de Tebboune ont conforté nos avertissements en montrant qu’il est à jour avec tout ce qui est intoxication.
Prenons l’exemple de la numérisation, l’un des chantiers prioritaires du Président, et qui inscrirait l’Algérie dans l’ère moderne en lui permettant, entre autres, d’obtenir des chiffres en termes de fiscalité et dans différents secteurs, comme la balance entre les importations et la production locale. Il est évident que la clarté sur certains chiffres dérange tous ceux qui agissent dans l’ombre, ce qui a poussé le Président à les traiter de chauves-souris qui ralentissent l’aboutissement de ce projet en le sabotant de mille et une manières.
Concernant l’ennemi extérieur, nous sommes réellement dans une guerre de la 5e génération menée contre l’Algérie, matin, midi et soir, par des organes médiatiques étrangers chargés de diffuser la propagande qui sert les intérêts de leurs maîtres, et relayés sur les réseaux sociaux par des activistes 2.0 qui sont de véritables mercenaires. Ce qui est étrange, c’est que ces mêmes mercenaires se taisent quand il s’agit de parler du Maroc, actuellement en proie au chaos avec toute la famille royale en fuite vers la mère-patrie, c’est-à-dire la France, ou encore de cette même France qui traverse une crise de régime profonde qui risque de l’emporter et où l’on voit l’ex-président Sarkozy condamné à la prison ferme pour association de malfaiteurs, et dont le fils Louis, ce nouveau «génie» au QI de pamplemousse, poussé dans la politique par son parrain Bouygues, a préconisé de brûler l’ambassade d’Algérie.
Après un quinquennat à l’Elysée, le parrain Nicolas Sarkozy, conseiller de Macron, Bordella, Retailleau, etc. va faire un second quinquennat à la prison de Fleury-Merogis ou à la Santé, en compagnie de ses capos, les ex-ministres Claude Guéant et Brice Hortefeux. Nous sommes devant la pègre de Neuilly-sur-Seine envoyée en taule, avouez que c’est assez exceptionnel. Ces malfrats ont détruit la Libye et déstabilisé tout le Sahel, ils ont du sang sur les mains, et la place de cette racaille est en prison. Nous leur souhaitons bonne santé à la Santé et qu’ils envisagent la vaseline pour les douches.
Chaque Algérien doit réagir contre la propagande anti-algérienne qui s’exerce sur les réseaux sociaux. L’évocation de ces sujets graves par Tebboune nous permet de mieux comprendre les raisons de la loi sur la mobilisation générale. Et l’élimination récente de six terroristes par notre armée à Tébessa est une confirmation de l’importance de rester vigilant et mobilisé, car la bête n’est pas morte et peut frapper à tout instant. L’Etat et ses institutions ont besoin de stabilité pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Au niveau politique, pour ceux qui se lamentent au sujet d’une prétendue fermeture du champ politique, le Président a contesté cette thèse en leur renvoyant la balle. C’est à eux de jouer leur rôle de partis politiques et de s’engager. Il a clairement dit à maintes reprises que pour qu’il y ait une vie politique dans un pays, il faut une opposition qui s’engage, et on ne peut pas reprocher au Président l’inertie des différents partis de l’opposition. En Algérie, rien n’empêche de faire de la politique tant que les règles du jeu soient respectées. D’ailleurs, le Président a insisté sur le fait qu’il fallait arrêter d’attaquer les personnes, déclarant que la liberté d’expression n’est pas la liberté d’insulter. On peut s’exprimer mais sans blesser autrui. Et on ne touche pas aux institutions, au Président, à notre armée, à nos services de renseignement et aux symboles du pays. C’est dans cette optique que l’on peut avoir une bonne gouvernance. Le Président veut bien aller vers un processus de dialogue national, mais avec qui ? Avec quels partis ?
Pourquoi n’avons-nous pas des partis politiques sérieux qui présentent un programme autour duquel pourraient se faire des débats ? Si nous avions de vrais partis politiques, les charlatans rétribués de YouTube ou de TikTok seraient inaudibles ; or, ils ont envahi l’espace laissé vacant par ceux qui devraient offrir leur vision d’avenir au peuple algérien. Si nous avions de véritables partis politiques, les éructations de haine quotidiennes des mercenaires renégats au service des ennemis de l’Algérie et leurs fausses informations n’auraient aucun impact. La propagande tue, et il faut lutter pied-à-pied contre elle et l’empêcher de s’insinuer dans les esprits.
Le Président a également affirmé que les élections se tiendraient à heure et à temps, comme prévu. Mais encore une fois, avec quels partis ? Il serait grand temps que l’on élève le niveau dans ce pays, comme l’a sous-entendu le président Tebboune. Enfin, concernant la parité homme-femme en politique, le Président l’a abordée en disant qu’il y était favorable puisque neuf femmes sont au gouvernement. Il a souligné toutefois le fait qu’une femme était autant responsable de ses actes et de ses erreurs qu’un homme. Pas de favoritisme, celles qui sont performantes restent en place, sinon elles sont licenciées comme les hommes.
Sur le plan diplomatique, il s’est réjoui de la qualité du travail accompli par les diplomates qui honorent l’Algérie. Il a félicité le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui fait un excellent travail et qui obtient des résultats. La remise de l’Ordre du mérite national au représentant de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, est une reconnaissance pour l’éclat international que celui-ci a donné à la diplomatie algérienne et pour son action infatigable en faveur des causes justes que sont les causes palestinienne et sahraouie. Et le Président a ajouté que l’Etat promouvait une nouvelle génération de diplomates, tant féminins que masculins, sans aucune barrière. Il a aussi rappelé que l’Algérie avait toujours défendu la création de l’Etat palestinien dans ses frontières de 1967 avec Al-Qods pour capitale, en rassemblant les différentes factions palestiniennes sous l’OLP comme représentant unique et légitime.
Il a également plaidé pour une réforme de l’ONU, estimant que l’Afrique devrait avoir au moins 10 sièges au Conseil de sécurité, dont 3 permanents, en soulignant que l’Algérie avait été élue pour quatre fois au Conseil de sécurité, ce qui est exceptionnel. La proposition judicieuse du Président est très importante car, en effet, la réforme de l’ONU est essentielle pour que cet organe international puisse conserver une crédibilité. Quand on voit que le veto américain à lui seul permet de continuer la boucherie à Gaza, on se demande à quoi sert encore cet organisme et comment il peut prétendre représenter le droit international.
Le Président Tebboune a conclu en demandant à la presse de jouer son rôle de lien entre le gouvernement et les citoyens, et d’être prudent car l’Algérie se relève et cela dérange certains. Elle demeure une cible permanente. Il a alerté contre le sabotage intérieur et insisté sur le fait qu’il faut prendre des initiatives et ne pas rester spectateurs. Enfin, il s’est félicité des 12 millions d’élèves et du 1,84 million d’apprenants en formation, tous pris en charge par l’Etat, et en soulignant que les allocations de chômage des 2 millions à 2,3 millions de bénéficiaires seraient augmentées. Il a terminé en déclarant que ceux qui noircissent la situation parlent dans le vent, que l’Algérie est sur la bonne voie, et que le jugement final appartient à Dieu.
En tant que patriotes, ce qu’a dit le Président nous parle, et nous sommes sensibles à son appel. Nous n’avons qu’un seul pays, et sa colonne vertébrale, notre armée, est une armée issue du peuple, nous ne l’avons pas importée, et c’est pareil pour nos services de renseignement. Ce sont tous des patriotes dévoués à leur patrie. Notre plus grand souhait est de préserver la stabilité de l’Algérie, contrairement à ses ennemis et à leurs mercenaires, ces renégats sans patrie, ni principes, ni honneur, qui crachent leur venin pour nuire à notre pays. Nous disons à ces cafards et à ceux qui les paient que l’Algérie restera debout grâce à son peuple, à son armée et à ses services de renseignement, qui ont toujours témoigné leur dévouement à la patrie et qui ont déjoué bien des complots qui visaient le pays des martyrs. Toutes les gesticulations des nains n’empêcheront pas la grande et belle Algérie qui a traversé les millénaires de continuer à rayonner sur le monde.
M. A.
L’Algérie a besoin d’une profonde rénovation de son système politique devenu inadapté aux réalités de notre époque qu’aux attentes de nos concitoyens.
J’ai la conviction qu’il y a la place pour une politique qui incite avec réalisme aux réformes : condition sine qua non pour éviter à l’Algérie de rejoindre la cohorte des Etats faillis.
Fraternellement lhadi
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