Les explications du ministre des Finances sur l’impôt sur la fortune
Par Ramdane Yacine – Le gouvernement a décidé d’accélérer la cadence pour la finalisation de la liste des personnes fortunées en Algérie concernées par l’impôt sur la fortune qu’il compte instituer dans la loi de finances 2018.
Le ministère des Finances et la Direction générale des impôts (DGI) sont à pied d’œuvre pour arrêter les mécanismes de calcul de la richesse des citoyens et les modalités de mise en œuvre du nouvel impôt sur la fortune qui leur sera appliqué.
Le journal arabophone Echorouk avait déjà révélé que le gouvernement compte imposer toute personne possédant une richesse égale ou supérieure à 50 millions de dinars (5 milliards de centimes) quelle que soit sa nature (biens immobiliers, voitures, or, ou comptes financiers en monnaie nationale ou étrangères), à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a assuré que le ministère et la DGI sont en train de mettre ne place les mécanismes appropriés pour évaluer la richesse des parties concernées.
Le ministre, qui s’exprimait sur les colonnes du journal Echorouk, n’a pas donné de détails sur cette liste, précisant seulement qu’elle concerne les biens soumis à évaluation fiscale ; elle comprendra tous les signes extérieurs de richesse auxquels pourrait penser le citoyen et cette liste devra être finalisée en 2018.
Le journal rappelle que les précisions de M. Raouya font suite à l’annonce faite par le Premier ministre aux membres du Conseil de la nation, en septembre dernier, lors du débat sur le programme du gouvernement à propos de l’institution d’une taxe sur la fortune dans la loi de finances 2018. M. Ouyahia avait ajouté que cette mesure concernera environ 10% seulement de la population, sans donner plus de détails sur la manière de recouvrer ce nouvel Impôt.
Pour rappel, l’Algérie a recours à de nouveaux impôts pour faire face à la crise financière induite par la chute des cours du pétrole. Auparavant, elle avait augmenté les taux de certains impôts à travers la loi de finances 2016, à l’instar de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) passée de 17 à 19%.
Echorouk rappelle que des experts économiques et certains partis politiques réclament depuis longtemps l’institution d’un impôt sur la fortune en Algérie, mais cette revendication est restée prisonnière des débats politiciens.
R. Y.
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