Soudan du Sud : la famine reste une menace réelle pour 2018

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La famine menace sérieusement le sud du Soudan. D. R.

Le Soudan du Sud, en proie à un conflit armé, pourrait connaître un autre épisode de famine, tel que celui vécu en 2017, si rien n’est fait pour endiguer cette «tragédie causée par l’homme», ont averti, lundi, plusieurs agences humanitaires de l’ONU. Le secteur agricole «a été ravagé par les combats», a déclaré Serge Tissot, un responsable de l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cité dans un communiqué en marge de la publication d’un nouveau rapport sur la situation humanitaire au Soudan du Sud.

Face également à une hyperinflation provoquée par le conflit, «la quête d’une solution pacifique à cette tragédie causée par l’homme doit être une priorité, ou la situation sera encore pire l’année prochaine», a ajouté la même source. Le nombre de Sud-soudanais en attente d’une aide alimentaire devrait atteindre 4,8 millions sur la période d’octobre à décembre, contre 6 millions en juin (sur 12 millions d’habitants), grâce aux quelques récoltes réalisées en dépit du conflit, a assuré la FAO dans un communiqué conjoint avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef, le Fonds de l’ONU pour l’enfance.

Mais la situation devrait se détériorer début 2018, les experts s’attendant à ce que la période dite de «soudure», qui débute lorsque les récoltes sont épuisées, commence avec trois mois d’avance. Le rapport publié lundi est le dernier en date indiquant que des dizaines de milliers de Sud-soudanais peuvent être classés comme souffrant de «famine», sans que la proportion de la population soit assez importante pour déclarer l’état de famine dans une région.

L’état de famine avait bien été déclaré dans plusieurs zones du nord du pays le 20 février mais avait finalement été annoncé comme techniquement terminé le 21 juin. «Une énorme réponse humanitaire a aidé à arrêter la famine dans certaines parties du pays cette année», a souligné Adnan Khan, un responsable du PAM.

Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre en décembre 2013, deux ans et demi après son indépendance du Soudan. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait des dizaines de milliers de morts et quelque 4 millions de déplacés.

R. I.

Comment (2)

    Anonyme
    7 novembre 2017 - 7 h 52 min

    Ils ne leur restent que les yeux pour pleurer et la famine pour crever……ils ont choisi de se separer de la mere Patrie grace aux tambours des croques morts et des promesses vides des vampires autour de Salva Kiir et Riek Machaar et les lobbys de la finance et des matieres premieres.John Garang est la plus importante personalite du sud Soudan et veut trouver une formule pour maintenir l integralite du Soudan.Après un cessez-le-feu en octobre 2002, des accords de paix entre le gouvernement arabe et islamiste de Khartoum et les rebelles animistes et chrétiens de la SPLA sont signés le 9 janvier 2005.
    John Garang est investi vice-président le 9 juillet mais meurt le 30 juillet 2005, avec 13 autres personnes, dans un accident d’hélicoptère mysterieux en revenant d’une rencontre à Kampala avec le président ougandais Yoweri Museveni. Celui-ci n’exclut pas la possibilité d’un assassinat. Garang voyageait dans un hélicoptère présidentiel ougandais. Son décès a retardé la formation d’un gouvernement d’unité nationale, cruciale dans le cadre de l’application de l’accord de paix signé le 9 janvier 2005, et d’abord prévue pour le 9 août 2005.Tous les espoirs de paix ont ete enterres avec John Garang dans le but de maintenir le projet de division du Soudan en deux Etats.Le Sud Soudan plonge dans la guerre civile entre les partisans du nouveau président Salva Kiir et ceux du vice-président Riek Machar. Cette rivalité fait resurgir d’anciennes dissensions entre les différents clans du Mouvement populaire de libération du Soudan, l’ancienne rébellion sur fond de rivalité ethnique : d’un côté les Dinkas (ethnie majoritaire de Salva Kiir) et de l’autre les Nuers (ethnie de Riek Machar).Un rapport de l’Union africaine rédigé en octobre 2014 et publié un an plus tard décrit également des combattants « ponctionnant le sang de personnes qui ont tout juste été tuées et forçant ceux d’une autre communauté ethnique à boire le sang et à manger de la chair humaine brûlée
    Des milliers de femmes sont enlevées, violées et réduites à l’esclavage sexuel. Selon un rapport de l’ONU publié le 11 mars 2016, plus de 1 300 viols ont été enregistrés en 2015 dans un seul État du pays, des soldats gouvernementaux ont été autorisés à « violer les femmes en guise de salaire » .Voila ce qu est devenu le Soudan Sud,le retour a la reunification du Soudan nord et sud reste un choix tres difficile a realiser tant les ingerences et les enjeux externes sont multiples et puissants.Le nord Soudan reste aux mains des freres musulmans autour de Omar el Bechir et ses allies du golfe.

    Anonyme
    6 novembre 2017 - 21 h 26 min

    Voici le fameux pays (Soudan sud) que vous a promis l’occident prédateur dans le seul but était de morceler le Soudan (avis aux amateurs ) et non pour vos beaux yeux – Assumez

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