Migration clandestine : le HCI propose une instance pour prendre en charge le phénomène

HCI, migration clandestine
Le président du Haut conseil islamique, Bouabdallah Ghlamallah. New Press

Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, a proposé mercredi à Alger la création d’une instance pour prendre en charge le phénomène de la migration, réitérant «l’interdiction religieuse» de l’acte de migration clandestine qui met en péril la vie humaine.

Dans une déclaration à la presse à l’issue d’une conférence sur «la migration clandestine : causes et dangers», M. Ghlamallah a affirmé que le HCI avait proposé la création d’une instance ou d’une institution relevant de l’Etat pour maîtriser le phénomène de migration et tenter de trouver des solutions efficaces à ce phénomène qu’il a qualifié de «sauvage».

M. Ghlamallah a prôné l’élaboration d’une étude multidimensionnelle sur la migration clandestine en vue de définir les causes cachées de sa propagation et trouver des solutions efficaces pour son traitement.

Pour sa part, le président de la commission de l’iftaa au HCI, Kamel Bouzid, a présenté la vision de la religion vis-à-vis de la migration clandestine dans un exposé exhaustif sur les impacts négatifs de ce phénomène, notamment l’exposition au danger de mort et l’infraction aux lois en vigueur avec ce qui en découle comme maltraitance de la vie humaine et violation des conventions internationales régissant l’entrée et la sortie des personnes.

«La migration au sens où elle mène à une mort certaine ou met en péril une vie humaine constitue une interdiction religieuse», a-t-il expliqué en se référant à des preuves du Coran et de la Sunna.

D’autre part, le sociologue Saïd Ayadi a proposé la réalisation d’une étude socio-anthropologique pour analyser ce phénomène qui exige la conjugaison de tous les efforts pour déterminer les causes réelles et tenter de leur trouver des solutions idoines.

L’analyste économique Abdelmadjid Keddi a imputé la hausse du phénomène de la migration clandestine à plusieurs facteurs, citant en premier lieu le chômage, les conditions sociales difficiles et l’aspiration des jeunes à de meilleures conditions de vie.

Il a cité également la recrudescence du trafic de drogue à l’échelle internationale et la prédominance du sentiment de désespoir chez les jeunes.

R. N.

Comment (5)

    Anonyme
    22 février 2018 - 23 h 45 min

    La migration clandestine : Comme si le président du HCI était face à une énigme incompréhensible, un phénomène venu d’ailleurs, des Martiens Algériens débarqués d’on ne sait où, pour embarquer au péril de leur vie. L’hypocrisie avérée de certaines personnes ne veut pas reconnaître la détresse profonde dans laquelle ces malheureux jeunes
    sont plongés. DONNEZ LEUR UN BOULOT, et le problème sera réglé. Ça n’est pas en philosophant sur un problème aussi évident, qui ramènera des solutions immédiates à ce drame, qui frappe de plein fouet cette frange de la population. Il faut AGIR, et PRÉVENIR et VITE!!! Ces jeunes sont happés par l’oisiveté et ravagés par le désespoir. Ils sont au bord du gouffre!!!

    Tabla
    22 février 2018 - 12 h 50 min

    On ne peut nier le fait que l’Homme a une verticalité, une dimension spirituelle, chacun peut croire ce qu’il veut que l’homme descende d’un hélicoptère ou d’un arbre, mais nier l’existence de Dieu, c’est un non-sens!
    Le mal être n’explique pas tout, croire qu’un changement de politique deverserait le bonheur sur les algériens c’est une vue de l’esprit.
    Le changement doit intervenir de l’intérieur, seulement voilà le hic, chacun voudrait changer son voisin mais pas soi-même.
    Notre sport national c’est de n’être jamais content en un mot la « Râlomanie »
    L’Etat n’est que l’expression et le reflet de son peuple, changez et le reste suivra
    Bon! J’arrête de râler maintenant.

    EL FELLAG
    22 février 2018 - 12 h 10 min

    Monsieur, le président du HCI.vous devriez etres fiers de la place de notre pays au classement annuelle des pays les plus corrompus ou monde,grace a vos et vos amis ou pouvoir nous reculons encore de quatre place,bientot nous serons a égalité avec la Somalie et l’Afghanistan;vous avez rien de musulman a part le titre;soyez certain ni vous;ni vous amis au pouvoir, vous l’emporterez pas avec vous au de la de vie;et vous auriez quarante millions de victimes qui demanderaient leurs dus

    Abou Stroff
    22 février 2018 - 9 h 45 min

    je pense qu’il ne faut pas chercher midi à quatorze heures.
    en effet, la « harga » est le résultat, pour ne pas dire la résultante, d’une MAL-VIE certaine. et cette MAL-VIE repose sur plusieurs facteurs dont l’un me semble essentiel.
    le facteur essentiel me semble être un horizon « bouché » et une ABSENCE de PERSPECTIVES dus, en grande partie à l’indigence confirmée de nos augustes dirigeants.
    en effet, la classe politique algérienne supposée représenter une élite étant incapable de « faire rêver » une population en manque de repères, ne peut que pousser cette dernière à aller voir ailleurs pour dépasser la situation de « mort-vivant » dans laquelle elle est confinée.
    quant à l’intervention du hci dans le débat, elle me semble relever d’une incapacité manifeste à analyser concrètement une situation concrète. en effet, parler d’interdiction religieuse concernant la harga peut être placé au même niveau d’absurdité que la mise en place d’un cautère sur une jambe de bois.
    PS: une étude statistique pourrait, me semble t il, confirmer que la harga est, en partie, due à la prégnance remarquable de l’idéologie religieuse sur toutes les instances de la société. en effet, l’idéologie religieuse dominante nous réduit à des morts-vivants qui oublient de vivre pour se consacrer à la préparation de leur mort. est ce là la « destinée » prédéterminée de l’être de l’homme que nous sommes supposés être?

    Rascasse
    22 février 2018 - 6 h 18 min

    Il investi le malheur des jeunes pour se replacer une vraie … opportuniste, chaque occasion est bonne pour se rapprocher de la mamelle et des privilèges

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.