Dialogue
Par R. Mahmoudi – Une des grandes leçons de la grève des enseignants qu’a connue le pays pendant un mois, c’est l’apprentissage du dialogue. Les protagonistes se sont aperçus, bien que tardivement, que c’est seulement par le dialogue que les problèmes peuvent se résoudre durablement. Malheureusement, il a fallu attendre que ce dialogue soit décrété par le chef de l’Etat, alors qu’il aurait dû être la première option dans toute recherche de solutions.
Le ministère de l’Education nationale a voulu se rattraper en innovant en la matière et en jetant les bases d’une démocratie participative digne de ce nom dans un secteur réputé hyperbureaucratisé et hyperhiérarchisé. La consultation lancée ces derniers jours en direction des élèves et des professionnels du secteur au sujet du choix de la date des épreuves du baccalauréat peut être le prélude à une vraie réforme de l’école et même de toute la société, si ce principe est adopté dans tous les secteurs d’activité et dans tous les établissements publics ou privés. On peut remarquer que, non seulement cette opération ne coûte presque rien aux organisateurs, mais, surtout, elle a aidé à instaurer une forme de confiance qu’on croyait perdue à jamais entre Algériens.
Gageons que cette initiative fera rapidement des émules et deviendra une tradition pour résoudre les problèmes qui s’accumulent et qui se compliquent souvent en raison de l’indifférence des uns ou du jusqu’auboutisme des autres. Pour peu que les responsables sachent en faire bon usage et fassent eux-mêmes le premier pas vers les citoyens pour les associer dans les décisions qui les concernent et, partant, dans la construction de leur avenir.
R. M.
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