Pétrole : le prix du panier de l’Opep à 76,75 dollars
Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est établi à 76,75 dollars, a indiqué cette organisation sur son site web. Mercredi, le prix du panier de référence du brut de l’Opep était de 75,18 dollars, a précisé la même source. Introduit en 2005, le panier de référence de l’Opep comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l’Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela).
Jeudi, le baril de pétrole Brent a dépassé 80 dollars, pour la première fois depuis novembre 2014. Les cours du baril pour livraison en juillet est monté jusqu’à 80,50 dollars, après avoir franchi le cap des 80 dollars. Il a clôturé à 79,30 dollars, en hausse de 2 cents par rapport au cours de fin de séance la veille.
Pour sa part, le baril de «light sweet crude» (WTI), la référence américaine, pour échéance en juin a terminé stable à 71,49 dollars. Selon des analystes, cette hausse a été alimentée par l’annonce d’un recul des stocks de brut aux Etats-Unis de 1,4 million de barils et d’une très forte baisse des réserves d’essence de 3,8 millions de barils.
D’autres analystes estiment que les cours de l’or noir ont été tirés par les inquiétudes quant à la production vénézuélienne. «La baisse continue de la production de pétrole au Venezuela est simultanément en train de tirer vers le bas la production de l’Opep», avancent des analystes. D’autre part, l’incertitude sur la production iranienne, après la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire et le retour des sanctions, a également contribué à la hausse des cours.
Dans son dernier rapport mensuel publié lundi, l’Opep a une nouvelle fois pompé moins de brut que ne lui permet l’accord de limitation de la production conclu fin 2016 avec dix autres producteurs. Quant à la demande, l’organisation a revu à la hausse de 25 000 barils par jour son estimation de la croissance pour cette année : la demande devrait atteindre 98,85 mbj, soit une hausse annuelle de 1,65 mbj.
D’autre part, l’Opep et ses dix partenaires continuent de respecter l’accord de réduction de la production. Ils ont atteint en mars dernier un niveau de conformité record de 149%, avec leurs engagements de réduction de la production pétrolière. Ces efforts collectifs «continuent de donner des résultats positifs», avait estimé le comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep (JMMC).
L’organisation et ses dix partenaires, dont la Russie, vont tenir une nouvelle réunion fin juin à Vienne. A noter que les cours du pétrole ont terminé la semaine avec un léger recul. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 78,51 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour juin a baissé de 21 cents, à 71,28 dollars.
R. E.