Tout sur le rachat du Mouloudia d’Alger par Eddir Loungar
Beaucoup a été dit sur l’investissement de l’homme d’affaires Eddir Loungar qui s’est approprié le Mouloudia club d’Alger. En effet, le chiffre de 30 milliards de centimes a été arrêté pour l’achat des actions de la société sportive par actions MCA et dont l’investissement va de 0 à 5 ans comme le permet la réglementation. Selon une source proche du club, Loungar devrait injecter 15 milliards de centimes d’ici peu, alors que le reste suivra. Il y a aussi la prise en charge des dettes du club arrêtées au 31 décembre 2011 et qui s’élèvent à 12,5 milliards de centimes. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a des dépenses directes, à l’image de celles que nous venons de citer, et des dépenses indirectes comme la prise en charge des arriérés d’impôts (IRG) et des cotisations à la Sécurité sociale de l’année 2011, un montant global équivalent à 14 milliards, sans compter ceux de janvier à ce jour. A cela, il faut ajouter les salaires des mois de février à mai et pour certains jusqu’à août 2012. Si l’on fait un simple calcul, à savoir que la masse salariale est de 2,2 milliards, cela fait presque 10 milliards jusqu’à mai, et ce, sans compter une imposition de l’ordre de 35% de ce montant. Il y a aussi d’autres dépenses, comme la location du stade du 5-Juillet dont on ne connaît pas le montant et celle de la villa de Chéraga qui sert de siège social à la SSPA/MCA. A toutes ces dépenses, il faut ajouter des sommes relatives au recrutement de nouveaux joueurs à l’intersaison, le salaire de 50 000 euros de l’entraîneur Rolland Courbis et ceux des membres de son staff. En fait, il ne faut pas confondre entre capital et investissement. Au total, le chiffre dépasse largement les 70 milliards de centimes, en sus de ce que nous n’avons pas pu comptabiliser comme le stade, la villa, les primes…
La gestion d’un club professionnel ne se résume pas au rachat du capital seulement, mais à un investissement sûr et solide afin qu’il puisse y avoir du retour. Là, c’est une autre affaire…
Réda Bouzidi.