Législatives : Ould Kablia menace les partis islamistes
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a vivement réagi, samedi, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, contre ceux qui accusent d’ores et déjà l’administration de «partialité». «Nous tenons plus que jamais à appliquer de la manière la plus ferme les sanctions contre toute tentative de toucher à la crédibilité du scrutin», a-t-il martelé, brandissant une menace directe contre les partis islamistes qui proclament déjà leur victoire, considérant tout résultat contraire à cela comme truqué. «Certains partis anticipent les évènements en criant victoire avant l’heure et surtout en parlant de fraude. Ils utilisent ce discours pour justifier leur probable échec à l'annonce des résultats de ces élections. C’est inadmissible», a-t-il dénoncé, promettant de sévir durement contre ce genre de «dérapages» et de discours qui touchent à la crédibilité des élections. Le ministre de l’Intérieur, qui réaffirme la neutralité de l’administration et rappelle les garanties de transparence et de régularités des ces élections, prévient ainsi d’un ton ferme qu’il ne laissera plus «impunis» de tels dépassements. L'Etat «fera face à tout ce qui remettra en cause la crédibilité des élections », a-t-il insisté. Pour Ould Kablia, certains partis surestiment leur popularité et exagèrent dans leurs ambitions annoncées depuis le début de la campagne électorale le 15 avril, faisant allusion aux partis islamistes qui prédisent remporter la majorité à la prochaine Assemblée populaire nationale. «Aucun parti ne peut remporter seul 232 sièges (nombre de sièges de la majorité)», a-t-il soutenu, soulignant que «seuls les résultats montreront le poids de chaque parti et seul le peuple donnera à chaque formation politique ce qu'elle mérite». Ainsi, au bout d’une semaine de campagne électorale, il fallait que le ministre de l’Intérieur mette le holà et rappelle les règles du jeu. Le premier islamiste à prédire une large victoire des partis islamistes est le vice-président du MSP, Abderzak Mokri, déclarant que le contraire ne sera que «le fruit d’une fraude électorale». Une déclaration qui s’apparente à un chantage politique qui ne dit pas son nom.
Sofiane B.
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