Deux nouvelles plaintes contre l’entreprise chinoise ZTE

Le géant mondial des équipements de télécommunications, ZTE, est à nouveau poursuivi en justice par les Douanes algériennes pour surfacturation des produits importés, a appris «algeriepatriotique» d’une source douanière. Deux plaintes ont été déposées au niveau du tribunal d’El-Harrach, Alger. Comme mesure directe, une pénalité de 400 millions de dinars a été infligée à cette entreprise, indique notre source, affirmant que les services des Douanes ont mené des enquêtes d’authentification auprès des fournisseurs de la société ZTE. Déjà condamnée dans une première affaire de corruption à une amende de 3 millions de dinars et une exclusion de deux ans de tout marché public, cette entreprise chinoise publique qui pèse plus de 10 milliards d’euros sera ainsi rappelée une nouvelle fois à la barre. Cette affaire de surfacturation des importations de produits et équipements effectuées sur plusieurs années va enfoncer cette société, qui se trouve actuellement dans une mauvaise posture après sa condamnation par la justice. ZTE a été condamnée au même titre que Huawei dans l’affaire d’Algérie Télécom pour avoir versé des pots-de-vin à l’ancien responsable d’AT, Mohamed Boukhari, afin d’effectuer des transactions illicites au détriment d'AT. ZTE et Huawei ont été déjà poursuivies en justice en mai dernier par l’Union européenne pour dumping économique. Elles  auraient bénéficié d’aides gouvernementales leur permettant de pratiquer des tarifs très attractifs : une sorte de concurrence déloyale en somme. Aux Etats-Unis aussi, ces deux entreprises ont été écartées des appels d’offres pour des marchés publics, par méfiance.
Sonia B.

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