Des ONG appellent à l’aide d’urgence pour éviter une crise humanitaire au Mali

Chaque jour, 1 000 nouveaux Maliens arrivent dans les camps de réfugiés installés près de la frontière avec le Burkina Faso, mais aussi à nos frontières sud. L’ONG Solidarités internationales lance un appel d’urgence à l’aide humanitaire pour faire face aux besoins croissants des réfugiés dont un nombre important d’enfants et de femmes. Depuis le début de la crise malienne, plus de 320 000 personnes ont été déplacées, selon les chiffres fournis par l’Unicef. La situation s’aggrave de jour en jour, avec le manque d’eau, de nourriture et de médicaments surtout pour les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Fortement présente dans ce pays, qui est à la merci des groupes terroristes islamistes, Solidarités Internationales tente de mettre en place dans l’urgence un dispositif d’hygiène de la population réfugiée afin d’éviter des épidémies. Cet appel de détresse s’ajoute à celui lancé il y a une dizaine de jours par l’Unicef qui a parlé de crise alimentaire et nutritionnelle au Mali ainsi que dans sept autres pays du Sahel. Selon cette organisation plus d’un million d’enfants sont menacés par la malnutrition. La menace est telle que la Commission européenne a décidé de renforcer son aide humanitaire en injectant 40 millions d’euros supplémentaires, portant l’effort de la Commission pour cette partie de l’Afrique à un total de 318 millions d’euros. Un appel a été lancé pour un nouveau partenariat entre les différents gouvernements, les organisations humanitaires, les agences onusiennes et d'autres organisations internationales comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l'Organisation de coopération islamique et deux organisations régionales, la Cédéao et l'UEMOA afin d’éviter le pire. L’objectif recherché est de donner les moyens aux populations de cette région afin qu’elles puissent faire face à de futures sécheresses et crises alimentaires. Les trois mois à venir seront les plus difficiles, estiment les ONG qui sont sur place.
Sonia B.