Un ancien responsable de la CIA : «Il y a eu plus de morts sous Obama»

La politique du président Barack Obama, en matière de guerre contre le terrorisme, ressemble de près à celle de son prédécesseur, selon Michael Hayden, ancien directeur de la CIA. «Obama a adopté les positions de Bush. Tous deux ont déclaré que le pays était en guerre. Que l’ennemi était Al-Qaïda. Que la guerre était de nature globale. Et que les Etats-Unis devaient porter le fer en territoire ennemi, où qu’il soit», a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’université du Michigan. Et de reconnaître : «Nous sommes en guerre, les assassinats ciblés se poursuivent. En fait, si on examine les chiffres, ils ont même augmenté sous Obama.» Michael Hayden a expliqué que le point de différence dans la politique des deux dirigeants est qu’Obama a fait fermer en 2009 des centres appelés «trous noirs», qui étaient des centres non-officiels de torture et de détention de la CIA, et fait diminuer les actes de torture sur les détenus, mais qu’au lieu de capturer les présumés ennemis, le président Obama les tue.
«Nous avons rendu la chose si dangereuse sur le plan politique et difficile sur le plan juridique que nous n’essayons plus de les capturer», a dit Hayden. «Nous avons choisi une autre option, nous les tuons. Cela dit, je n’ai pas de problème de conscience avec ça.» Hayden a noté qu’Obama avait fait campagne en promettant de fermer le centre de détention de Guantanamo, alors qu’il reste toujours ouvert. Lors des procès intentés contre la politique gouvernementale de guerre contre le terrorisme, Obama continue de recourir au «secret-défense». Il a souligné que la loi FISA autorise le gouvernement à mettre en place, sans mandat, des surveillances sur les conversations téléphoniques et les courriers électroniques des Américains à partir du moment où l’une des deux parties de la communication est supposément située à l’extérieur des Etats-Unis. Les communications peuvent être interceptées «pour recueillir des informations à l’étranger.» «La loi FISA a non seulement légalisé pratiquement tout ce que le président Bush m’avait demandé de faire, sous son autorité en tant que commandant en chef, mais a aussi largement étendu les pouvoirs de la NSA dans ce domaine», a-t-il révélé. Quant à la prochaine élection, l'ancien patron des services secrets américains a dit qu’elle pourrait ne rien changer, du moins en ce qui concerne la politique de lutte contre le terrorisme. Etant le conseiller pour la campagne présidentielle de Romney, il a indiqué que ce dernier emboiterait largement le pas à son prédécesseur. «Si on se projette vers l’avenir, je pense qu’il y aura une sorte de continuité entre Romney et son prédécesseur, s’il est élu.»
Mohamed El-Ghazi
 

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