Le MNLA va reprendre les armes contre le Mujao et Aqmi

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) compte reprendre les armes contre les deux groupes terroristes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui infestent le nord du Mali depuis avril dernier, a-t-on appris aujourd’hui d’une source locale. Composé de rebelles touareg qui réclament désormais l’autonomie de la région, le MNLA prépare une offensive contre ces deux groupes. Visiblement encouragé par l’annonce d’Ansar Dine, groupe composé essentiellement de Touareg, de renoncer au terrorisme, le MNLA veut ainsi reconquérir les territoires qu’il a perdus en avril dernier. La bataille s’annonce féroce tant les deux groupes terroristes en question sont lourdement armés. Mais le choix du MNLA de mener sa guerre maintenant n’est pas fortuit. Selon notre source, durant ces derniers mois, ce mouvement s’est consacré à la réorganisation de ses milices qui sont plus importantes en nombre et mieux armées. Le MNLA, qui a renoncé il y a quelques mois à sa revendication d’indépendance, aurait bénéficié d’une aide logistique extérieure pour mener à bien sa mission, rapporte notre source, sans plus de détails. Pour ce mouvement, c’est une question d’honneur d’abord que de libérer son territoire pris entre les mailles des terroristes d’Aqmi et du Mujao, qui versent également dans le trafic de drogue. Voulant toujours garder son indépendance, le MNLA ne sollicite pas l’appui d’Ansar Dine. Mais il profite de cette situation de désunion entre les trois groupes qui contrôlent le nord du Mali pour mener sa bataille. «Ils se préparent depuis des mois pour cette guerre. Je pense qu’ils réussiront à déloger les groupes terroristes, car ils ont la détermination et une parfaite connaissance du terrain», estime notre source. Cette annonce, d’une importance capitale, intervient au moment où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) peaufine son plan d’intervention militaire au Mali, qu’elle remettra la fin du mois au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour les combattants du MNLA, une intervention militaire risquerait d’aggraver la situation, surtout celle de la population civile qui souffre d’un manque cruel de denrées alimentaires, de médicaments et d’eau potable. L’envoyé spécial de l’ONU, en visite jeudi à Alger, avait déclaré qu’il ferait tout pour éviter la guerre. Autrement dit, pour Romano Prodi, une intervention militaire ne pourrait être envisagée qu’en dernier lieu. Comme, d’ailleurs, l’a toujours suggéré l’Algérie, qui connaît bien la complexité du terrain.
Sonia B.
 

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