Un ancien chef patriote de Béjaïa crie à l’injustice
Un chef patriote de la commune d’Ifri-Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, Lahlou Arezki, se plaint de ne pas être écouté par les instances concernées, à savoir le secteur militaire de Béjaïa, auprès duquel il dit avoir introduit plusieurs demandes de réhabilitation et de réinsertion opérationnelle en tant que Patriote, en vain. Cet ancien maire et DEC de la commune d’Ifri-Ouzellaguen s’est porté volontaire dès 1993 pour initier et former un groupe de Patriotes dans la région d’Akbou, avant de se retrouver écarté, en 2000, son arme de dotation retirée, sans raison connue, comme il l’écrit dans sa lettre de recours qu’il a adressée à Algeriepatriotique. Dans cette lettre, il exprime tout son désarroi et aussi son incompréhension : «Jamais je n’aurais pu imaginer, peut-on y lire, être largué de cette manière, malgré le parcours, l’engagement, la confiance accordée avec discernement par l’autorité militaire pour la création du groupe qui a été pleinement honorée et la mission de DEC entièrement assumée avec les félicitations des hautes autorités malgré l’indigence des moyens à l’époque, outre le danger qui n’était pas virtuel de ceux qui voulaient nous prendre pour des brebis égarées… à égorger !» M. Arezki retrace avec force détails son évolution au sein de ce groupe de Patriotes et les relations conflictuelles qui le liaient à certains responsables locaux avant d’être déclassé au profit d’un élément qui lui était subordonné, puis désarmé «injustement» aussi, comme il l’explique dans sa lettre. L’auteur conclut son message en ces termes : «L’institution qui nous a trouvé à ses côtés quand elle l’a souhaité et permis nous a doté d’une arme uniquement pour lutter contre le terrorisme pour un engagement volontaire et bénévole. Elle peut la reprendre sans condition, raison donner ou attendre ; même si cela peut surprendre, on n’y pourrait rien. (…) Mais par éthique et équité, comment ai-je été moins considéré et laissé en cours de route alors que d’autres que j’ai moi-même mobilisés ont été maintenus, considérés et pris en charge sans condition ?» M. Arezki espère qu’à travers son appel, il lui sera rendu sa dignité de courageux patriote qui a passé de nombreuses années à traquer les terroristes aux côtés des forces de sécurité, dans cette région du pays, la Kabylie, où les groupes islamistes armés continuent de sévir à ce jour.
Rabah Aït Ali
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