La CIA traque le financeur de Rachad et d’Al-Magharibia
Les Etats-Unis se lancent aux trousses du prince qatari Abdul Rahman Omeir Al-Naimi, très actif aux côtés d’anciens dirigeants du FIS dissous. L’Administration américaine a en effet mis ce personnage subversif et dangereux sur sa liste noire des hommes recherchés par ses services de sécurité pour terrorisme, selon le quotidien arabophone Ennahar citant le journal londonien Al-Hayat. Les Américains disent avoir la preuve de son implication directe dans le recrutement de mercenaires pour faire la guerre au régime syrien. Parmi ces organisations terroristes financées par Abdul Rahman Omeir Al-Naimi, Jabhat Al-Nosra, la plus violente de toutes celles qui détruisent actuellement la Syrie. Selon le secrétaire adjoint au Trésor américain chargé de la lutte contre le financement du terrorisme, cité par Al-Hayat, «Washington attend que le Qatar isole les personnes qui financent le terrorisme», affirmant que «le prince qatari Abdul Rahman Omeir Al-Naimi et le Yéménite Abdelwahab Mohamed Abderrahmane Al-Hamikani figurent sur la liste des terroristes activement recherchés par les Etats-Unis ». Les Américains détiennent des données précises sur l’ampleur du financement des groupes terroristes en Syrie par Al-Naimi. Le même responsable américain indique qu’en 2013, ce membre de la famille régnante au Qatar avait envoyé 600 000 dollars aux filiales d’Al-Qaïda en Syrie. Cela n’est pas tout. Les Américains parlent également de son financement d’autres filiales de la nébuleuse Al-Qaïda, très actives en Somalie, en Irak et au Yémen. Aussi, Al-Naimi figure parmi les principaux activistes de l’organisation subversive Al-Karama pour les droits de l’Homme, fondée en Suisse en 2004. Il est le président de son conseil d’administration. Professeur d’histoire qatarie à l’université de Doha, Al-Naimi est également le principal bailleur de fonds pour cette organisation où on trouve des anciens dirigeants du FIS dissous à l’instar de Mourad Dhina, Abbas Aroua, Ahcene Kerkadi et Rachid Mesli qui étaient tous impliqués dans la décennie noire qu’a vécue l’Algérie avant de se tailler à l’étranger. L’organisation Al-Karama effectue ainsi sous le couvert des droits de l’Homme des opérations secrètes visant à déstabiliser les régimes arabes hostiles à l’islamisme politique. C’est d’ailleurs cette organisation qui finance trois chaînes de télévision satellitaires dans le but de renverser le régime politique en Algérie. Ces chaînes sont Al-Magharibia (dirigée par le fils d’Abassi Madani, qui est également propriétaire d’une société qatarie de l’énergie solaire), Al-Rachad (qui appartient à l’organisation Rachad dirigée par Mourad Dhina) et Al-Asr. Al-Karama, qui reconnaît qu’elle est financée par ses propres dirigeants à leur tête le Qatari Al-Naimi, a dépensé, toujours selon Ennahar, plus d’un million de francs suisses en 2011 dans ce qu’elle appelle des «actions humanitaires». Comme quoi, les résidus du FIS dissous ne démordent pas et multiplient les tentatives de déstabilisation de l’Algérie.
Sonia B.
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