Evénements tragiques de Ghardaïa : les Marocains s’en mêlent
Le Maroc tente d’exploiter le conflit intercommunautaire à Ghardaïa pour porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie. Actionnant ses réseaux dans la région, le Makhzen, qui n’est pas à sa première tentative de nuire à l’Algérie et à sa stabilité, ne ménage aucun effort pour faire croire à la communauté internationale qu’il y a une minorité opprimée dans la vallée du M’zab. Un appel de l’Assemblée mondiale amazighe, contrôlée par le Maroc, a été lancé pour des actions de «solidarité avec les Mozabites de Ghardaïa» (sic). Dans une déclaration largement diffusée au Maroc et ailleurs, notamment en Algérie, cette organisation parle d’«attaques racistes menées par des milices arabes» (sic). «Du fait de la continuation des attaques racistes contre les citoyens amazighs du M’zab, menées par des milices arabes et après avoir pris connaissance des différentes preuves qui confirment, sans réserve aucune, que lesdites milices sont soutenues par les autorités algériennes, et suite au décès de plusieurs martyrs amazighs, en plus de dizaines de blessés, conséquence de ces attaques racistes, l’Assemblée mondiale amazighe lance un appel à un sit-in de solidarité avec les Mozabites», qui se tiendra au point de Zoudj Beghal, près de la ville d’Oujda, le 9 février prochain, indique, dans le communiqué, cette organisation téléguidée par Rabat. Cette organisation, censée défendre la culture et l’identité amazighes, revendique par la même l’ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie. «Nous appelons tous les activistes de la société civile et des droits de l’Homme d’Algérie et du Maroc, à se mobiliser et à exprimer leur solidarité avec les citoyens mozabites algériens et à revendiquer l’ouverture des frontières terrestres entre les deux pays de Tamazgha occidentale», insiste cette organisation qui trouve des relais en Algérie, à travers le MAK de Ferhat Mehenni et une aile extrémiste du FFS, incarnée par Kamel-Eddine Fekhar. Le Maroc aux abois s’accroche à tout pour «arracher» à l’Algérie une décision de réouverture de la frontière. Paradoxalement, plus Rabat multiplie les provocations, plus il supplie Alger de rouvrir la frontière fermée depuis 1994. Une attitude que d’aucuns qualifient de «psychose schizophrénique».
Sonia B.