Le ministère de l’Education pourra-t-il calmer les lycéens ?

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le ministère de l’Education nationale lance à l’adresse des lycéens un appel au calme et à la raison. «Le ministère de l’Education rassure ainsi la famille de l’éducation quant au déroulement normal de l’année scolaire, et ce, en dépit de la grève des enseignants qui a perturbé les cours pendant quatre semaines. Le ministère de l’Education comprend totalement l’inquiétude qui s’est emparée des élèves, notamment ceux du cycle secondaire», relève-t-on dans le communiqué. Le département d’Abdelatif Baba Ahmed dit avoir entamé l’évaluation de la situation à travers le déploiement des inspecteurs. Les premiers résultats obtenus permettent ainsi, affirme-t-on, au ministère de rassurer les élèves sur la «maîtrise de la situation» en ce sens que le retard ne se répercutera pas négativement sur les élèves avec une charge supplémentaire de cours, ce qui les a poussés hier et aujourd’hui à sortir protester dans la rue. Le département de Baba Ahmed s’engage ainsi devant les millions d’élèves à garantir un climat de travail tout à fait normal, loin de toute tension et perturbation. Il assure que le calendrier de rattrapage des cours ratés durant la période de grève sera défini en commun accord avec les concernés (représentants des classes et ceux des associations de parents d’élèves) et les pédagogues de sorte que les élèves puissent bénéficier de suffisamment de temps de repos nécessaire pour une meilleure assimilation des programmes. Le ministère affirme qu’il n’y aura pas de calendrier global pour les rattrapages, précisant que chaque école et chaque classe vont faire son propre programme en fonction de l’état d’avancement des cours. «C’est de cette manière que les élèves vont bénéficier du travail organisé et équilibré des enseignants, loin de toute précipitation, surcharge ou bâclage des cours», assure le ministère qui invite ainsi les élèves à retourner dans leurs classes, avec la garantie que leurs doléances soulevées ces deux derniers jours sont totalement prises en charge et n’auront aucun souci à poursuivre leur scolarité à un rythme certes soutenu, mais bien étudié et surtout équilibré. Le ministère a tenu à rappeler encore une fois que les sujets d’examen ne concerneront que les cours effectivement dispensés. Il faut souligner que ce matin encore, de nombreux lycéens à travers le territoire national ont refusé de suivre les cours en guise de protestation et de rejet du plan de rattrapage des cours. Cause entendue !
Sonia B.