Les représentants de Bouteflika poursuivent la campagne sous tension
Les meetings de campagne au profit du président-candidat se poursuivent sous haute tension. Aujourd’hui à Alger, Abdelmalek Sellal a tenu un meeting à la salle Harcha dans un climat tendu. Des groupes de personnes hostiles au quatrième mandat étaient à l’extérieur de la salle où ils ont eu des échanges verbaux acides avec les participants au meeting. Quelques incidents sans gravité ont été enregistrés. La présence d’un important dispositif de sécurité a permis d’éviter de graves débordements. Sellal a fait une courte intervention en faveur des femmes, dans une salle plutôt clairsemée. A Batna, Nouara Djaffar, chargée de la communication du RND, a peiné pour tenir son meeting au profit de Bouteflika. Des opposants au quatrième mandat ont fortement perturbé son intervention qui n’a d’ailleurs pas duré longtemps. Amar Saïdani, totalement effacé durant cette campagne, a fait un passage discret à Constantine, en observant une brève halte à El Khroub, sans drainer beaucoup de monde. A Souk Ahras, Rachid Harraoubia, qui a tenu une rencontre de proximité au nom du FLN pour le candidat Bouteflika, a été hué et mis en difficulté par des dizaines de personnes. De violentes altercations ont eu lieu entre des «supporters de Boutelfika» et des opposants à son maintien au pouvoir. Lundi, le tandem Amara Benyounès et Amar Ghoul ont été contraints d’annuler leur meeting dans la capitale des Aurès. A quelques jours de la fin de la campagne électorale, les représentants du candidat Bouteflika rencontrent de sérieuses difficultés à effectuer leur campagne. Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président sortant, n’ira d’ailleurs pas à Batna pour des raisons de sécurité. Surtout après ce qui s’est passé à Béjaïa. Il faut dire que les représentants de Bouteflika sont sur un champ de mines. L’opposition au quatrième mandat s’exprime largement sur le terrain.
Sonia B.
