Les jeunes binationaux à Sellal : «Libérez les initiatives !»
L’association Maison de l’Algérie, représentant les jeunes issus de l’émigration en France, demande à Abdelmalek Sellal de «libérer les initiatives en mettant à la disposition de la communauté algérienne établie à l’étranger un espace favorable afin de créer une passerelle opérationnelle pour les jeunes binationaux». Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, l’association souligne qu’elle a pris note des «14 mesures du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour les Algériens à l'étranger et principalement la mesure donnant accès aux jeunes binationaux au dispositif l’Ansej». Elle estime que «la communauté algérienne et notamment la jeunesse est prête à relever le défi pour une Algérie prospère, il suffit de mettre à sa disposition un espace favorable pour qu’elle puisse s’impliquer dans de meilleures conditions au rayonnement économique et social de l’Algérie».
L’association Maison de l’Algérie tient cependant à attirer l’attention de Sellal sur le fait que «la mise en place de cette mesure en direction des jeunes compétences binationales doit être préparée en amont et suivie en aval afin d’avoir des retombées significatives au niveau de la valorisation de l’activité économique locale en Algérie. «Nous avons fait l’expérience pour installer notre projet Pont d’intelligence entre la jeunesse des deux rives et le constat est amer, pour toute initiative positive en direction de l’Algérie c’est un parcours du combattant.» Il est à noter que la nouvelle mesure citée devrait «permettre aux jeunes compétences issues de l'immigration d’accéder dès janvier 2015 au dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) dans le cadre de l'entrepreneuriat autonome». «La condition de résidence pour bénéficier du dispositif sera ainsi modifiée dans le cadre de la loi de finances de 2015 afin de permettre à tous les concitoyens détenteurs d'un savoir-faire de créer leurs entreprises en Algérie dans le domaine productif ou des services. Le dispositif Ansej offrira une aide financière jusqu'à 10 millions de dinars (environ 95 000 euros) aux jeunes issus de l'immigration et qui ont gardé une attache avec le pays d'origine», souligne l’association qui se donne comme vocation de «bâtir un pont d’intelligence entre la jeunesse des deux pays pour déclencher une dynamique constructive : flux d’idées, de projets, d’échanges d’expériences, de création d’emplois et aussi d’amitié, de convivialité».
Meriem Sassi
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