Armement : l’Algérie premier client de l’Allemagne
Déjà classée dans le Top 10 des plus grands pays importateurs d’armement dans le monde en 2013, l’Algérie est, selon les dernières statistiques en la matière, le premier client de l’Allemagne durant la même année, pour la seconde année consécutive. Selon un rapport du ministère allemand de l'Economie publié aujourd’hui mercredi, notre pays a importé d’Allemagne pour environ 826 millions d'euros, ce qui représente près de 14% des exportations allemandes globales d’armes. Le deuxième client de l’Allemagne en armement est le Qatar avec 673 millions d'euros. Après l’Algérie et le Qatar, suivent, dans l’ordre, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, l'Indonésie, Israël, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, Singapour et la France. Si le rapport du ministère allemand de l’Economie ne précise pas le type d’armes vendues à l’Algérie durant cet exercice, il précise que l'Allemagne, grande spécialiste des armements blindés terrestres, a surtout vendu des véhicules «à roues ou à chaînes». Avec 2,35 milliards d'euros de contrats, ils pèsent pour près de la moitié du total des autorisations d'exportation en 2013. Suivent, très loin derrière, l’électronique militaire (424 millions), les bombes, torpilles et missiles (349 millions) et l'aéronautique militaire (326 millions). Le rapport note aussi que les exportations de l’industrie militaire de l'Allemagne ont augmenté de 23% en 2013, tirées par les véhicules blindés et des contrats avec des pays de la région Proche-Orient-Afrique du Nord ou l'Asie.
Ces pays représentaient ainsi 62% des autorisations de ventes en 2013, un chiffre en très forte hausse (+7) par rapport à l'année précédente. Les ventes de matériels militaires allemands à l'étranger ont atteint 5,8 milliards d'euros l'an dernier, contre 4,7 milliards en 2012, selon le rapport du ministère de l’Economie de ce pays. Si l’Algérie reste, pour la seconde année consécutive, le premier client de l’Allemagne en armement, son fournisseur favori demeure la Russie, qui lui procure 91% des armes qu’elle achète à l’étranger, d’après le centre d’étude pour le désarmement Sipri.
Amine Sadek