Du favoritisme et de ses effets néfastes sur les nations

Qu'il soit pratiqué au nom du népotisme ou du régionalisme primaires, le favoritisme, bien résumé par cet adage populaire algérien «h'marna khir min oûd'houm (ou h'sanhoum)» (notre âne est mieux que leur cheval), comme le mariage consanguin, aboutit souvent à la dégénérescence des nations et des sociétés dans lesquelles il règne. Il constitue, sans conteste, une discrimination criminelle grave commise contre les ressources humaines d'un pays, car il interdit à ceux et à celles, qui ne font pas parti, de la famille, du clan ou de la région, d'espérer et même de rêver à des promotions auxquelles leurs compétences leur ouvrent légalement et parfois constitutionnellement droit. Les dirigeants, qui ne s'élèvent pas à la hauteur de leurs responsabilités et restent de petits chefs de clan en pratiquant systématiquement ce genre de monstruosité, dans leurs pays respectifs, sont tout simplement des criminels et doivent être jugés et condamnés en tant que tels. En tout état de cause, notre pays est aujourd'hui profondément rongé et miné par les fléaux du népotisme et du régionalisme sauvages, qui frisent le racisme, pratiqués à outrance depuis avril 1999, et qui nuisent considérablement à sa bonne gouvernance. Grande par son histoire multimillénaire, immense par son territoire et riche par ses ressources humaines et naturelles considérables, l’Algérie doit être d'urgence gouvernée par des hommes et des femmes physiquement, mentalement, intellectuellement et moralement sains, compétents, afin de pouvoir relever les nombreux défis auxquels elle est confrontée aujourd'hui, sinon elle sera réduite, dans quelques années, aux dimensions des nains et des bricoleurs politiques cupides et obstinés, qui se sont autoproclamés dirigeants de notre pays par la force et la fraude massive, et lui imposent leur mentalité rétrograde et leur improvisation grosse de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales. Pour l'instant, ces compétences font, par-devers elles, dans tous les domaines, le bonheur des pays étrangers où elles ont émigré légalement ou clandestinement, par milliers, et où elles sont appréciées à leur juste valeur.
Rabah Toubal
 

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