Conférence du consensus : une délégation du FFS reçue au MSP
Le Front des forces socialistes poursuit ses consultations pour la tenue prochaine d’une conférence nationale du consensus. Après avoir rencontré Saïdani et Benflis, la délégation du plus vieux parti de l’opposition chargée de mener ces consultations, s’est rendue aujourd’hui jeudi chez le MSP. Conduite par l’ancien ministre Mohand-Amokrane Chérifi, cette délégation a été reçue par le président du Mouvement, Abderrezak Mokri, le vice-président, El-Hachemi Djaâboub, le secrétaire national chargé des affaires politiques, Farouk Tifour et la secrétaire nationale chargée de la femme, Fatma Saïdi. Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la crise politique actuelle et les solutions possibles pour une issue pacifique. Le FFS a longuement expliqué sa démarche, ses objectifs et la manière de les atteindre. Il a insisté sur le fait que les propositions de chaque force politique sont primordiales pour arriver à reconstruire le consensus national, parti en lambeaux depuis de longues années. Le FFS ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il rencontrera toutes les forces politiques actives sur la scène politique nationale. Et le plus vieux parti de l’opposition ne consultera pas que les partis. Car, explique-t-on, «le consensus national qui a permis d’arracher l’indépendance nationale a été l’œuvre de tout le peuple algérien». Ainsi, le consensus recherché aujourd’hui par le FFS est «l’affaire de tous les citoyens». «Cette reconstruction constitue aujourd’hui, en nous inspirant des modèles internationaux de consensus, la seule voie possible pour préserver cette indépendance et faire face aux nouveaux défis auxquels est confronté le pays sur le plan politique, économique, social et sécuritaire. Le temps presse», estime ce parti qui devra élargir ses rencontres à des personnalités nationales influentes, à l’instar de Mouloud Hamrouche. Le FFS se dit convaincu que l’enjeu principal pour trouver une issue à la crise nationale et préserver l’avenir pour toutes les Algériennes et tous les Algériens, est la reconstruction d’un consensus national fondamental qui pourrait s’organiser autour de la démocratie politique, de la citoyenneté, du développement économique et de l’équité sociale. Concrètement, le FFS veut une plateforme politique qui forcera le respect des pluralismes politique, linguistique et syndical, et des libertés fondamentales pour permettre l’autodétermination individuelle de chaque Algérienne et Algérien et l’autodétermination collective du peuple algérien.
S. Baker