Un éditorialiste canadien s’en prend à la religion musulmane : amalgame dangereux

Les actes terroristes perpétrés au nom de l’islam par des extrémistes religieux à travers le monde, et particulièrement en Occident, donnent l’occasion à certains analystes haineux de s’en prendre à la religion musulmane et de faire des amalgames dangereux pour discréditer tous les musulmans et les mettre au ban de la société occidentale. Ainsi, les derniers attentats perpétrés au Canada ouvrent la voie à une tentative mesquine d’un éditorialiste du Journal de Montréal de faire l’amalgame entre l’islam radical prôné par des hordes terroristes longtemps choyées par les pays occidentaux et l’islam modéré de nos ancêtres pétri de tolérance et d’amour du prochain. Cet analyste signant du nom de Jacques Brassard tente de diaboliser la religion musulmane ainsi que tous les musulmans où qu’ils soient et quelle que soit leur opinion. Sous un titre tendancieux et une plume sournoise, Jacques Brassard se demande si l’islam modéré existe. Affirmant tout de suite après que «ce qu’on appelle islam modéré n’est pas très loin, sur le plan doctrinal, des extrémismes violents». Pour cet analyste, il faut se demander «si l’islam modéré est une réalité ou simplement une expression qui n’est que de la poudre aux yeux pour faire croire que la violence, le massacre de masse et l’esclavage n’ont rien à voir avec l’islam». Pour Jacques Brassard, «un islam soluble dans la démocratie n’est pas près de voir le jour». Il profite de l’actualité liée aux actes terroristes survenus au Canada pour s’en prendre aux imams et représentants de la foi musulmane, estimant hypocrite leur prise de position suite aux actes terroristes et mettant en doute leur intention réelle de se démarquer de la violence perpétrée au nom de l’islam. Une sortie médiatique haineuse qui cherche à stigmatiser les musulmans et à les désigner comme cible à tous les extrémismes et au racisme dont les tenants ne demandent qu’à faire émerger leurs ressentiments.
Meriem Sassi