Vague d’interpellations dans les milieux islamistes après la manifestation de vendredi

Une vague d’arrestations a été opérée dans les milieux islamistes suite à la marche des salafistes, organisée à Alger et dans d’autres villes du pays, après la prière du vendredi, en réaction à la publication par le journal français Charlie Hebdo de caricatures du prophète Mohammed (QSSSL). De nombreuses dérives ont eu lieu lors de ces manifestations durant lesquelles le drapeau de Daech a été brandi et des slogans virulents ont été scandés réclamant notamment, comme le faisait le FIS dissous dans les années quatre-vingt-dix, «un Etat islamique». Ainsi, selon des sources concordantes, les islamistes radicaux qui ont mené la marche à Alger, et poussé les manifestants à commettre des violences contre les forces de l’ordre et occasionner des dégâts matériels aux magasins et édifices, ont été interpellés. Il est à rappeler que les islamistes radicaux ont fait des manifestations contre les atteintes au Prophète une tribune pour afficher leur soutien à l’organisation terroriste internationale Daech. Après avoir vivement scandé «Kouachi chouhada» en référence aux deux frères Kouachi abattus en France après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, ces radicaux ont accroché le drapeau noir de Daech sur le mur d’enceinte de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ce même drapeau a été brandi tout au long de la marche allant du 1er-Mai jusqu’au square Port-Saïd, au cœur d’Alger. Après avoir suivi le discours belliqueux et haineux envers les autres confessions, produit par l’imam de la mosquée Emir-Al-Mouminine de Belcourt, les islamistes ont scandé «Echaâb youridou daoula islamiya» (le peuple réclame un Etat islamique). En plus des slogans radicaux, les jeunes manifestants se sont montrés également violents quand les éléments antiémeutes se sont dressés contre eux en les empêchant d’avancer dans leur marche vers la place des Martyrs. De violents affrontements s’en sont suivis avec les policiers. Bilan : une dizaine de blessés, une agence d'Air Algérie saccagée et un hôtel endommagé. Par cette manifestation, qui a drainé plus d’un millier de personnes, les islamistes les plus radiaux avaient exprimé leur présence sur le terrain, rappelant ainsi les années sombres vécues par notre pays à partir de 1990.
Meriem Sassi
 

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