Benflis exprime son soutien aux chômeurs condamnés à Laghouat
L’ancien candidat à l’élection présidentielle d’avril 2014, Ali Benflis, apporte son soutien aux jeunes militants pour le droit des chômeurs au travail, condamnés par la justice de Laghouat. Pour le coordinateur du Pôle des forces du changement, «le pouvoir a, encore une fois, choisi la répression au dialogue face à un mouvement pacifique». Des militants dont le seul tort est d’avoir organisé un sit-in devant le tribunal de la ville pour dénoncer la poursuite arbitraire à l’encontre de l’un des leurs. Ali Benflis relève, en effet, le fait que la dénonciation de l’arbitraire soit qualifiée par la justice d’illégale, tandis que l’arbitraire lui-même est perpétué. «Ce geste de solidarité, somme toute naturel, a été sanctionné, de manière expéditive, hors la présence de leurs avocats, et, donc, en violation du droit à la défense, par une condamnation à la prison ferme de huit militants du Conseil national des droits des chômeurs», dénonce-t-il, insistant sur la nature de ce mouvement de jeunes qui revendique pacifiquement un droit constitutionnel, le droit au travail qui mérite, affirme-t-il, «notre soutien et notre entière solidarité». «Cette lourdeur de la main du pouvoir politique pour réprimer la moindre expression d’opinion divergente ou de revendications aussi légitimes soient-elles, contraste avec le silence observé face aux crimes des véritables ennemis de la nation que sont les bénéficiaires impunis de la grande criminalité financière», relève-t-il. Il regrette que «le pouvoir politique, pris dans sa logique autoritaire, persiste dans son approche répressive et arbitraire face aux mouvements sociaux et ne semble pas avoir compris qu’il doit désormais tenir compte de l’éveil de la conscience citoyenne, à travers tout le pays, et dont les manifestations de In Salah sont la parfaite démonstration». Ali Benflis, qui s’échine avec ses militants et ses partenaires politiques à provoquer un changement pacifique de régime, met en garde contre le rejet des droits légitimes de la société, mettant «en danger la paix sociale et la cohésion nationale».
Sonia Baker