Le président malien Boubacar Keita à Alger dimanche prochain
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita effectuera une visite en Algérie du 22 au 23 mars prochains. Il devrait notamment s’entretenir avec le président Abdelaziz Bouteflika lors de ce séjour qui fait suite à l’accord de paix paraphé à Alger le 1er mars par toutes les parties en conflit à l’exception de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Dans un message adressé à l'occasion de la Journée de la victoire, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est félicité du paraphe de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, sous l’égide de la médiation internationale conduite par l’Algérie. Il a affirmé que le document ayant couronné le dialogue intermalien constitue «une étape importante du processus de paix et de rétablissement de la stabilité dans ce pays voisin». Le chef de l'Etat a salué «le haut degré de maturité» des Maliens et leur ferme attachement à mettre fin, par la voie du dialogue, à la crise qui a failli mettre à mal leur pays. Dans le même contexte, le président de la République a rendu hommage aux parties maliennes pour avoir privilégié la voie du dialogue et de la réconciliation nationale dans le plein respect de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale du Mali et d’une cohésion renforcée de la société malienne. Pour sa part, le gouvernement du Mali rappelle de manière solennelle que «le paraphe du document, en attendant sa signature, exclut toute idée d’ouverture de nouvelles négociations sur son contenu et appelle la Médiation à ses responsabilités en tant que garant du processus de paix» selon le site d’information maliactu.net. Il a ajouté qu’en dépit des réserves formulées, y compris dans la version finale présentée par la Médiation, le gouvernement «a commencé à sensibiliser les populations parce que conscient que cet accord offre un cadre global qui permet de travailler au retour de la paix et de résoudre l’ensemble des questions posées dans le respect des principes fondateurs de la République». Le porte-parole du gouvernement a lancé un appel solennel à «tous les mouvements qui ne l’ont pas encore fait pour parapher sans délai l’accord de paix afin de permettre à notre pays de reconstruire le vivre ensemble et offrir aux réfugiés et aux déplacés la possibilité de regagner leurs foyers dans un climat apaisé».
Meriem Sassi