Hanoune : «Le Printemps arabe, œuvre de laboratoires étrangers»

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, ne croit nullement à l’idée selon laquelle les bouleversements qu’ont connus certains pays arabes, et que connaissent encore d’autres, sont l’œuvre spontanée de peuples assoiffés de libertés et de démocratie. Dans un meeting à Tizi Ouzou, Louisa Hanoune accuse ainsi l’Occident d’avoir été derrière ces «opérations de déstabilisation». «Nous savons comment les laboratoires étrangers travaillent et nous sommes sûrs que le Printemps arabe a été leur œuvre», assure Louisa Hanoune qui se félicite du niveau de conscience politique des Algériens. Selon la porte-parole du PT, il n’y a fort heureusement aucun «processus révolutionnaire en Algérie». Reconnaissant « la vulnérabilité » de l’Algérie face aux chocs extérieurs, Louisa Hanoune met en garde contre les manipulations. Elle rappelle dans ce sillage les douloureux événements du Printemps noir en 2001, qui ont été «la conséquence d’une terrible manipulation étrangère». Louisa Hanoune réaffirme dans ce sillage l’identité amazighe de l’Algérie et assure que l’officialisation de la langue amazighe est aussi sa revendication. Cette officialisation figure dans le programme de son parti et dans son programme électoral pour les différentes présidentielles auxquelles elle avait participé. Pour elle, officialiser tamazight est «un droit fondamental». Louisa Hanoune appelle à faire le bilan des événements de 1980 et à corriger les erreurs du passé pour mieux aborder l’avenir dans un climat apaisé, loin de toute surenchère. La question identitaire doit être aussi une affaire du gouvernement et de l’Etat algérien, qui doit la prendre en charge de manière durable.
Rafik Meddour
 

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