Commémoration du 20 Avril : forte mobilisation du RCD à Béjaïa

Quelque 3 000 personnes ont répondu à l’appel du RCD pour célébrer, à Béjaïa, le 35e anniversaire du «Printemps berbère». Rehaussée par la présence de l’ancien leader du parti, Saïd Sadi, la marche a démarré à 11h de l’esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche pour aboutir devant le siège de la wilaya, sur fond de chansons révolutionnaires et de slogans scandés par la foule. Les manifestants ont brandi plusieurs banderoles, sur lesquelles on pouvait lire : «La Kabylie n’est pas à vendre», «Pour l’officialisation de tamazight» ou encore «tamazight fellas lmut fellas tudert» (pour tamazight, nous mourrons et nous vivrons). A la fin de la marche, un rassemblement a été organisé en face du siège de la wilaya, où plusieurs cadres du parti se sont relayés devant le micro pour expliquer les motifs de cette action et se féliciter de la mobilisation des militants. Le président du bureau régional et trois secrétaires nationaux ont tour à tour appelé à la vigilance pour «déjouer les manœuvres du pouvoir» et faire en sorte que «l’héritage du 20 Avril ne soit pas dévoyé». Un des orateurs affirme que le RCD n’est pas concerné par le débat sur la révision de la Constitution, pendant qu’un autre prévient contre «la transmission héréditaire du pouvoir». Le porte-parole du parti, Atmane Mazouz est, lui, revenu sur la polémique suscitée par le lancement de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», en parlant de «énième provocation du pouvoir», et en clamant que Constantine est «la capitale de la culture algérienne dans sa diversité». Ne voulant pas intervenir au début, Saïd Sadi a finalement pris la parole sur insistance de la foule, mais juste pour une très courte allocution, où il a salué le public et souligné qu’il était là pour «remplir un devoir de citoyen». Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme. Au retour des militants du RCD, une autre procession, formée en majorité d’étudiants arborant des bannières du MAK, s’ébranlait du campus Targa-Uzemmur pour rejoindre la place Saïd-Mekbel.
R. Aït Ali
 

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