Rapport sur les droits de l’Homme : l’ambassadrice des Etats-Unis convoquée au ministère des AE
«Consécutivement à la publication lundi du communiqué du ministère des Affaires étrangères suite au rapport sur la situation des droits de l'Homme dans le monde en 2014, l'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan Polaschik, a été reçue au ministère», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié sur son site officiel. «Une communication formelle a été faite à l'ambassadrice des Etats-Unis sur l'évaluation et l'appréciation par le gouvernement algérien du rapport en question», a précisé le porte-parole du MAE. Le ministère des Affaires étrangères avait indiqué lundi, dans un communiqué, que le document intitulé «Rapport sur la situation des droits de l'Homme dans le monde en 2014», diffusé par le département d'Etat américain, ne fait que prolonger, concernant l'Algérie, «une inclination bureaucratique portée sur la reproduction mécanique de stéréotypes, d'appréciations partiales et de conclusions simplistes». Le département de Ramtane Lamamra avait dénoncé ce rapport en des termes forts, un document qui n’en est pas un pour les responsables de la diplomatie algérienne qui ont énuméré une série d’erreurs de «jugement» et d’«outrances». Parmi ces erreurs de jugement qui disqualifient irrémédiablement ce rapport, le MAE avait cité l’équation d'égalité entre l'action légitime de l'Etat national et la folie meurtrière de groupes terroristes, relevant également la monstrueuse allégation que comporte le fait de rendre compte des résultats remarquables des opérations contre-terroristes courageuses menées en toute transparence par l'Armée nationale populaire sous le titre mystificateur de «privation arbitraire et illégale du droit à la vie». Le MAE avait également souligné «l'esprit négatif de critique qui ôte toute crédibilité à la quasi-totalité de la teneur de ce rapport en ce qui concerne l'Algérie, contraste si manifestement avec l'équilibrisme qui caractérise les parties relatives à la Palestine et au Sahara Occidental, alors même que s'agissant de deux situations d'occupation illégale et de violation du droit fondamental des deux peuples à l'autodétermination, les responsabilités d'Etat membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies auraient dû se traduire par un engagement ferme et actif en faveur d'une protection et d'une promotion plus effectives des droits de l'Homme au bénéfice des deux peuples». Le MAE avait rappelé que le département d’Etat était loin d’être «le juge universel» des droits de l’Homme et que son rapport n’était pas reconnu par la communauté internationale.
Lina S.