La pétition contre les violences à l’égard des femmes remise à Sellal
La pétition contre les violences à l’égard des femmes a été déposée aujourd’hui dimanche, au siège du Premier ministère, à Alger, indique un communiqué d’Amnesty International. A travers cette pétition, mise en ligne le 2 août 2015 et signée par plus de 3 000 personnes, Amnesty International Algérie a exhorté le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à «prendre toutes les mesures nécessaires pour que le projet de loi renforçant la protection des femmes contre certaines formes de violence soit adopté dans les plus brefs délais», ainsi qu’à «adopter une approche globale pour lutter de manière adéquate contre les violences contre les femmes». Le projet de loi adopté le 5 mars 2015 par l’Assemblée populaire nationale, n’a toujours pas été adopté par le Conseil de la nation. Il s’inscrit dans le cadre des amendements au Code pénal que le gouvernement a annoncé au mois de juin 2014 pour s’attaquer aux violences conjugales et à améliorer la législation sur le harcèlement sexuel. Dans une synthèse intitulée «Algérie : des réformes globales sont nécessaires pour mettre un terme à la violence sexuelle et la violence liée au genre contre les femmes et les jeunes filles», publiée le 25 novembre 2014, Amnesty International a souligné la «nécessité de s’attaquer aux causes sous-jacentes de la violence liée au genre, qui sont essentiellement la discrimination dans la législation et dans la pratique». Amnesty International a notamment exhorté les autorités algériennes à «adopter une loi globale pour lutter contre la violence liée au genre, dont les violences sexuelle et domestique devraient être un élément essentiel, en collaboration étroite avec les victimes et les organisations algériennes de défense des droits des femmes». L’ONG a également appelé le gouvernement à «garantir que les lois, les politiques et la pratique répondent suffisamment à toutes les formes de violence sexuelle», et à «adopter des mesures permettant de poursuivre effectivement les auteurs de viol et d’autres formes de violence sexuelle». Amnesty International a, enfin, appelé au renforcement de l’accès des victimes de violence sexuelle à la justice ainsi qu’aux services de santé et de soutien.
Lina S.