Les réserves de change en baisse à 159 milliards de dollars en juin
Les réserves de change de l'Algérie ont poursuivi leur tendance baissière pour s'établir à 159,027 milliards de dollars à fin juin 2015 contre 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014, a annoncé, aujourd’hui mardi à Alger, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. A fin juin 2014, les réserves de change étaient de l'ordre de 193,269 milliards de dollars. Cela indique «une forte contraction» des réserves officielles de changes entre fin juin 2014 et fin juin 2015, de l’ordre de de 34,242 milliards de dollars, en raison de «l'impact du choc externe sur la balance des paiements extérieurs de l'Algérie depuis le quatrième trimestre 2014», a indiqué M. Laksaci lors de la présentation des tendances financières et monétaires de l'Algérie au premier semestre 2015. Cependant, le niveau des réserves de change «reste adéquat pour faire face au choc externe en situation de très faible dette extérieure située à 3,353 milliards de dollars à fin juin 2015», a souligné le gouverneur de la Banque centrale.
Le dinar en nette dépréciation face au dollar mais s'est apprécié légèrement face à l'euro
Le dinar a enregistré une dépréciation de 22% par rapport au dollar américain, mais s'est apprécié de 0,6% par rapport à l'euro au premier semestre 2015 comparativement à la même période de 2014, a indiqué le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. «L'impact du choc externe de grande ampleur sur les fondamentaux a induit une dépréciation de 22% du cours moyen du dinar contre le dollar américain au premier semestre 2015 par rapport au même semestre de l'année passée», a affirmé M. Laksaci lors de la présentation des tendances financières et monétaires de l'Algérie au premier semestre 2015. Le cours du dinar s'est, par contre, légèrement apprécié de 0,6% par rapport à l'euro sur la même échéance, a précisé M. Laksaci, soulignant que le taux de change effectif réel du dinar algérien à juin 2015 reste apprécié par rapport à son niveau d'équilibre de moyen terme en situation d'élargissement du différentiel d'inflation et de tensions sur les marchés des changes. Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, ces tensions «impactent significativement les cours de change des pays émergents et en développement». Par ailleurs, la relative flexibilité du cours du dinar sur le marché interbancaire des changes permet d'absorber, en partie, l'effet de la chute des prix du pétrole dans un souci de prévenir toute appréciation du taux effectif réel dommageable pour la stabilité macro-économique à moyen terme, a expliqué M. Laksaci, affirmant que les interventions de la Banque d'Algérie sur le marché «s'inscrivent dans cet objectif stratégique».
Crédit à la consommation : la nouvelle centrale des risques opérationnelle pour la mi-septembre
L'entrée en service de la nouvelle centrale des risques de la Banque d'Algérie est prévue pour la mi-septembre 2015, permettant ainsi de contribuer à la relance du crédit à la consommation, a annoncé Mohamed Laksaci. «L'entrée en production de la nouvelle centrale des risques de la Banque d'Algérie est prévue pour la mi-septembre 2015», a indiqué M. Laksaci lors de la présentation des principales tendances financières et monétaires durant le premier semestre 2015. La nouvelle centrale des risques qui constituera «un important outil d'aide à la gestion des risques de crédits» par les banques de la place, contribuera aussi «à la reprise effective du crédit à la consommation», a affirmé M. Laksaci. Le retour du crédit à la consommation avait été décidé par la tripartie de février 2014 (Gouvernement-UGTA-patronat) après avoir été suspendu en 2009 pour ne pas alourdir la facture des importations et encourager la production nationale.
R. N.