Grève des conducteurs de train : le service minimum assuré au troisième jour du débrayage

Au troisième jour de la grève des conducteurs de train, le trafic a repris mardi partiellement sur les lignes de banlieue afin d'assurer un service minimum aux clients, a constaté l'APS. Le trafic ferroviaire a repris mardi sur les lignes de la banlieue est (Alger-Thenia) et ouest (Alger-El Afroun) après un arrêt total durant les deux derniers jours suite au mouvement de grève des conducteurs de train qui revendiquent l'amélioration de leurs conditions professionnelles. Selon des sources de la Fédération nationale des cheminots (FNC), les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. Le service minimum a été assuré mardi au niveau des désertes de banlieue à partir d'Alger, a précisé le directeur général adjoint de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Aktouche Abdelouahab dans une déclaration à l'APS. Une destination a été assuré vers Oran et une autre Oran-Alger en plus de trafic ferroviaire relatif au transport des produits pétrochimiques en direction de Bordj Bou Arréridj et M'sila. Des tentatives sont en cours pour multiplier ces destinations en vue d'assurer l'approvisionnement de l'est du pays en ce produit énergétique. La deuxième réunion (la première ayant eu lieu le premier jour de la grève) qui avait regroupé lundi le DG de la SNTF et des représentants de la FNC avait été sanctionnée par un communiqué qui appelle les grévistes à regagner leur postes de travail et reprendre le service avec une mention à la décision de justice prononcée lundi soir par le tribunal de Sidi M'hamed portant illégalité de la grève, ajoute la même source. La «porte du dialogue reste ouverte pour préserver l'image de la société auprès de ses clients», a-t-il dit précisant que les revendications des grévistes seraient prises en compte et examinées selon les cadres juridiques en vigueur. Concernant les pertes financières essuyées par la SNTF, en raison de la grève des conducteurs de train menée depuis 3 jours, l'intervenant a indiqué qu'elles n'avaient pas encore été calculées, ajoutant que «la plus grosse perte demeure l'image de la société qui a été ternie auprès de ses clients». Cependant, a-t-il ajouté, ces mouvements de protestation menés de temps à autre ne représentent pas la volonté de l'ensemble du personnel, estimé à plus de 12 000, qui veillent au développement et à la promotion des prestations. Par ailleurs, le protocole d'accord SNTF/FNC englobe cinq points précédemment soumis dans une plateforme de revendications à la Direction, selon un communiqué de cette dernière. Il s'agit de la plateforme daté du 12 avril 2016 qui concerne le repositionnement des mécaniciens selon le niveau d'études exigé, une opération qui sera confiée à un bureau d'études externe. Le délai de réalisation de cette étude sera déterminé en fonction des propositions du partenaire retenu qui sera communiqué à la FNC dans un délai n'excédant pas 15 jours. La deuxième revendication relative aux points 2, 3, 4 et 5 de la plateforme de revendications des tractionnaires sera examinée lors des prochaines négociations de la convention collective entre la Direction générale et la FNC. A été examinée également la revendication des mécaniciens contraints à ne plus conduire sur avis médical à la suite d'un heurt. Il sera procédé à la compensation de la prime de rendement kilométrique (PRK) par une indemnité de substitution. Enfin, un projet de texte sera soumis à la tutelle aux fins de dépénaliser les mécaniciens lors des heurts occasionnés accidentellement.
 

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