Les travailleurs du secteur des finances en grève à partir du 24 mai

La Fédération nationale des travailleurs du secteur des finances a lancé un préavis de grève à partir du 24 du mois courant. Ce débrayage durera trois jours. La décision de recourir à une grève a été prise lors du dernier conseil national de cette Fédération affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), tenu le 10 mai dernier. Cette entité syndicale accuse la tutelle, à savoir le ministère des Finances, d'avoir tourné le dos aux revendications légitimes des travailleurs du secteur et affirme avoir épuisé toutes les autres voies de recours sans obtenir la moindre satisfaction. La Fédération dit avoir remis au ministère des Finances une plateforme de revendications socioprofessionnelles depuis plusieurs semaines à laquelle aucune suite n'a été donnée. Cette plateforme a été remise à la tutelle, affirme l'organisation syndicale, après une rencontre qu'elle a eue avec le secrétaire général du ministère et le directeur général des ressources humaines le 16 mars dernier. Les travailleurs du secteur des finances réclament, entre autres, la révision de certaines dispositions du statut particulier et du régime indemnitaire de l'ensemble du personnel exerçant dans les différents établissements, organismes et structures de ce secteur. Ils demandent également l'intégration de tous les travailleurs des corps communs dans les corps techniques en les soumettant au même régime indemnitaire. Le syndicat du secteur demande aussi l'accès de l'ensemble des travailleurs ayant plus de 10 ans d'ancienneté à la promotion, le calcul de la prime de rendement sur la base d'un taux de 40% du salaire, l'institution d'une prime de départ à la retraite, le dégel des concours de recrutement internes pour les postes vacants, l'exonération de l'impôt pour les travailleurs ayant des salaires équivalents ou inférieurs au SNMG, qui est fixé à 18 000 DA, et faire bénéficier l'ensemble des employés du secteur de crédits sans intérêt dans le but de l'acquisition de logements ou de voitures. La Fédération porte également d'autres revendications d'ordre structurel ou organisationnel. Elle demande, par exemple, l'octroi de la qualité d'agent de la police judiciaire pour certaines hautes fonctions, mais aussi l'exigence d'un réaménagement des heures de travail pour les régions du Sud. La Fédération se dit totalement ouverte au dialogue.
Sonia Baker
 

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