Quatorze harraga algériens sauvés par la marine tunisienne
Les gardes-côtes tunisiens ont sauvé, hier mercredi, quatorze candidats algériens à l’émigration clandestine. Selon un communiqué du ministère de la Défense tunisien, rendu public aujourd’hui jeudi, ces migrants clandestins ont été sauvés in extremis, en haute mer, par la marine tunisienne. Leur embarcation pneumatique a pris l’eau après quelques jours de «navigation» à vue, à 100 km des côtes tunisiennes. Le ministère tunisien de la Défense a affirmé dans le même communiqué que les rescapés ont été acheminés vers la base navale de Bizerte, avant d’être transférés à la Garde nationale de la région pour effectuer les procédures légales relatives à leur rapatriement. Ces migrants ont souligné aux gardes-côtes tunisiens avoir pris le large samedi dernier des côtes d’Annaba. Ces côtes sont devenues ces derniers temps une véritable plateforme de départ de migrants clandestins, algériens et étrangers. Il ne se passe pas une semaine sans que les gardes-côtes algériens n’interceptent des pirogues de clandestins sur le point de quitter le large à la «conquête» de l’Europe. Ces deux derniers jours, les éléments des gardes-côtes d’Annaba ont en effet déjoué deux tentatives d’émigration clandestine. Ces deux opérations distinctes ont en effet permis l’interpellation, en tout, de trente personnes ayant voulu traverser la Méditerranée en barque. «Dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, des unités des gardes-côtes d'Annaba/5e RM ont déjoué lors de deux opérations distinctes, les 7 et 8 juin 2016, deux tentatives d'émigration clandestine de trente personnes, à bord de deux embarcations de construction artisanale au nord de Ras El-Hamra», a indiqué le ministère de la Défense nationale. La loi algérienne incrimine, faut-il le rappeler, l’émigration clandestine. Faisant face à la multiplication des tentatives d’émigration clandestine, l’Algérie a amendé l’ordonnance n°666 155 du 8 juin 1966 qui qualifie désormais le fait de quitter le territoire national sans autorisation de crime. Malgré cette disposition juridique, les tentatives d’émigrer clandestinement en Europe continuent. Les gardes-côtes redoublent ainsi de vigilance pour y faire face.
Sonia Baker