Bande boisée de Béjaïa : les protestataires appellent à une marche

Lors d'un précédent rassemblement de protestation à Aokas. D. R.

Dans une déclaration adressée à la rédaction, le Comité citoyen pour la défense de la bande boisée, parrainée par sept associations et trois partis politiques, appelle à une marche de protestation samedi prochain à Aokas (15 km à l’est de Béjaïa) pour exiger l’annulation du projet de construction d’hôtels sur la bande boisée et demander une enquête sur toutes les constructions illicites, tout en dénonçant le «détournement» de logements sociaux au profit de «fausses victimes du terrorisme».

Les signataires de la déclaration s’opposent également à l’implantation d’une usine de peinture sur le terrain de l’ex-SNLB (Société nationale de liège) et à l’implantation de moulins pour aliments de bétail à proximité d’une école primaire dans la même ville d’Aokas.

Revenant sur la polémique soulevée par le mouvement de protestation contre le projet de construction d’infrastructures hôtelières sur la bande boisée d’Aokas, en février dernier, les rédacteurs de la déclaration estiment que rien n’a été réglé et que, au contraire, les pouvoirs publics continuent à «afficher leur mépris» et à s’adonner à «des manœuvres dilatoires». Le maintien d’une décharge publique dans ce même espace naturel constitue également une menace permanente contre l’environnement. «La dégradation du cadre de vie, souligne le document, atteint des seuils alarmants sans que nos responsables s’en émeuvent (pollution en tous genres, insécurité, graves manquements à l’hygiène et à la santé publique, obstruction des voies publiques…)».

Les signataires pointent du doigt «les prédateurs et dilapidateurs du patrimoine public, convertis en investisseurs», lesquels ont jeté leur dévolu sur la bande boisée, «à la faveur d’un forcing rendu possible grâce à la complicité de l’administration et de certains élus (locaux et nationaux)». En annexe est publiée une série de textes juridiques (décrets et lois) relatifs à la valorisation et protection du littoral et fixant les modalités de rétrocession ou de concession des terrains situés à l’intérieur des ZET.

Cette sortie coïncide avec l’annonce faite par le ministre du Tourisme, Abdeouahab Nouri, au lendemain de sa visite dans la wilaya de Béjaïa, le week-end dernier, de diligenter une enquête sur la gestion des zones d’expansion touristiques (ZET) des quatorze wilayas côtières. Une gestion qui, selon nombre d’observateurs, est à l’origine d’une énorme gabegie.

Rabah A. 

Comment (4)

    wis
    27 août 2016 - 22 h 44 min

    Ces supposés investisseurs
    Ces supposés investisseurs veulent profiter de l’aubaine du calpuref pour s’accaparer des terrains pieds dans l’eau. Aucun benefiviaire n’est du domaine touristique. La richesse mal-acquise leur ouvre les voies larges de la dilapidation. Ils n’ont pas conscience de la nature qu’ils tiennent à ravager…

    Anonymous
    24 août 2016 - 12 h 47 min

    J’aimerais bien qui est ce

    J’aimerais bien qui est ce chakariste ignare qui veut i8nvestir son obscurantisme dans l’hôtellerie.

    Touchez pas à BOUGIE!!! Vous avez assez détruit le pays.

    Kahina
    24 août 2016 - 12 h 45 min

    Tenez bon et défendez votre
    Tenez bon et défendez votre ville.
    Il parait que l’incendie qui a ravagé la ville et ses belles montagnes était intentionnel. La mafia du bois et la mafia des terrains pour la construction de belles villas à coup de milliards.

    akchiche
    23 août 2016 - 20 h 36 min

    C EST bien de defendre la
    C EST bien de defendre la cote boisee. Bon courage.

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