Al-Jaafari : «C’est Fabius qui a monté l’affaire du gaz sarin»
Réagissant au dernier rapport des Nations unies qui met en cause le gouvernement syrien – au même titre que Daech – dans l’utilisation du gaz sarin en 2013, le représentant syrien à l’ONU, Bachar Al-Jaafari, estime que les services de renseignement français sont responsables d’un bombardement au gaz sarin qui s’est produit il y a trois ans dans la Ghouta et avait tué environ 1 500 personnes. Il accuse, par ailleurs, l’ex-ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, d’avoir monté ces accusations contre la Syrie au niveau des Nations unies, en vue d’exercer des pressions sur Damas.
Dans une déclaration à Sputnik, Al-Jaafari se réfère à un livre paru en France en 2014, et intitulé Les chemin de Damas, dans lequel les auteurs, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, ont démontré, documents à l’appui, que Laurent Fabius était «derrière la manipulation autour de ce drame qui s’est produit à Ghouta», indique le diplomate syrien.
Selon Bachar Al-Jaafari, cité par le journal britannique The Independent, cette manipulation s’inscrivait dans un projet visant à détourner l’attention des inspecteurs de l’ONU chargés d’examiner l’utilisation d’armes chimiques lors d’un autre incident, imputé aux milices armées. «L’utilisation d’armes chimiques dans la région de Damas était destinée à empêcher Oke Selstrem (chef du groupe des inspecteurs, ndlr) de se rendre à Alep, car la France savait qui avait utilisé des armes chimiques dans cette région», a indiqué Al-Jaafari. «Ils voulaient empêcher Selstrem d’atteindre Alep par tous les moyens, de ce fait, ils ont utilisé des armes chimiques à Damas, avec l’implication du renseignement français», a-t-il poursuivi.
R. Mahmoudi
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