Les Algériens subissent un contrôle aux chiens renifleurs à l’aéroport de Montréal
Des voyageurs algériens ont subi un traitement humiliant à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal. Partis de l’aéroport international d’Alger vers Québec, ces voyageurs algériens dont des personnes âgées et des bébés, ont été soumis à un dispositif de contrôle non appliqué aux voyageurs d’autres nationalités. Selon le quotidien arabophone Ennahar, qui rapporte l’information, des chiens renifleurs ont été utilisés notamment pour la vérification des bagages déjà passés par le scanner. Ce média, qui dit que son journaliste était témoin de l’«humiliante» scène, fait état de l’agressivité des chiens et de leurs maîtres, deux policières qui ont soumis une personne âgée à des vérifications contraignantes, alors qu’«elle était sur un fauteuil roulant, incapable de marcher». Les vives protestations des autres voyageurs n’ont pas poussé les deux policières à retirer leurs chiens et à mettre fin à ce traitement «inhumain» réservé aux voyageurs algériens.
Ce traitement humiliant n’est pas le premier du genre. Des voyageurs algériens ont été maltraités au début du mois courant à l’aéroport international d’Istanbul, en Turquie. Selon le quotidien arabophone El-Khabar, qui avait rapporté cette information, les Algériens avaient été soumis à un contrôle particulièrement sévère et une fouille poussée par les agents de la police des frontières. Des mesures auxquelles n’avaient pas été soumis les voyageurs d’autres nationalités. «Quand des voyageurs ont protesté contre ce traitement humiliant, des agents de la PAF leur ont affirmé qu’ils avaient reçu l’ordre de soumettre automatiquement les Algériens à un contrôle rigoureux», précisait ce journal. Les Algériens étaient accueillis avec agressivité par les agents de la PAF qui les ont laissé attendre dans une longue file pour accomplir la procédure d’entrée sur le territoire turc, avant de les transférer dans un bureau de contrôle spécial sans leur donner la moindre explication.
Ce traitement humiliant n’a suscité aucune réaction officielle ni protestation diplomatique d’usage, alors qu’on parle de «graves excès» et d’«agressivité» d’agents de contrôle des frontières qui ne peuvent nullement être justifiés par une quelconque mesure ou dispositif sécuritaire.
Sonia Baker
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