L’ambassadeur d’Algérie à Riyad reçu par le prince héritier
L’ambassadeur d’Algérie en Arabie Saoudite, Ahmed Abdesadok, a été reçu ce jeudi par le prince Mohamed Bin Nayef Bin Abdulaziz, qui est à la fois héritier du trône, président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur, au siège du ministère de l’Intérieur à Riyad, indique l’agence de presse saoudienne. Les deux parties ont évoqué, selon l’agence saoudienne, les relations entre les deux pays dans divers domaines. Le diplomate algérien a transmis les salutations et vœux du président Bouteflika au roi d’Arabie Saoudite. De son côté, le ministre saoudien a exprimé à son hôte ses souhaits de bien-être et de prospérité au peuple algérien.
Rien d’autre n’a filtré de cette entrevue qui intervient dans un contexte politique régional et international en pleine mutation, depuis notamment l’avènement de Donald Trump à la tête de la Maison-Blanche, mais aussi avec les évolutions que connaît la situation en Syrie, au Yémen et en Libye, où l’Algérie joue actuellement un rôle-clé dans la quête d’une solution pacifique à la crise qui secoue ce pays depuis six ans. Dans ses démarches de médiation tous azimuts, Alger intensifie les contacts avec tous les acteurs, mais aussi avec leurs potentiels alliés régionaux, en vue de faire avancer le processus de paix qui est aujourd’hui menacé par l’éclatement de la classe dirigeante et le déploiement incessant des milices affiliées aux deux belligérants.
La situation entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite avait connu une période de froid, après le refus des Algériens d’adhérer à l’alliance militaire arabe conduite par Riyad pour combattre la rébellion yéménite qui a chassé du pouvoir, en février 2015, le président pro-saoudien Mansour Hadi. Aussi, l’engagement indéfectible de l’Algérie, au sein de la Ligue arabe, contre toute immixtion étrangère dans les conflits internes, que ce soit en Syrie, au Yémen ou en Irak, et son rejet du classement du Hezbollah comme organisation terroriste, tel que proposé par l’Arabie Saoudite, ont dû contribuer au raidissement des relations entre les deux capitales.
R. Mahmoudi
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