RCD : «Le pouvoir sponsorise la démobilisation»
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce la volonté du pouvoir de maintenir coûte que coûte le statu quo dans le pays. Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national, cette formation engagée dans les prochaines élections législatives estime que «l’apathie du gouvernement est symptomatique de la volonté de maintenir un statu quo aussi vain que dangereux».
«La récente tripartite, dont encore une fois les syndicats autonomes sont exclus, s’apparente à une provocation. Ni le chômage galopant ni la hausse vertigineuse des prix des produits de base n’ont fait l’objet d’une quelconque communication, encore moins de mesures. Dans tous les domaines d’activité, rien ne semble faire décider le gouvernement à agir», affirme ce parti, qui dénonce dans ce sillage «le pourrissement qui s’installe dans de nombreux secteurs de l’université et qui peut conduire, y compris, à l’irréparable». «Dans cette affaire, souligne le RCD, le ministère de l’Enseignement supérieur est le seul responsable de l’entame d’une grève de la faim des étudiants de la filière de médecine dentaire (Tizi-Ouzou, Blida, Annaba, Sétif, Constantine, Oran et Sidi Bel-Abbès), déjà en arrêt de cours depuis trois mois.»
Le RCD parle ainsi de la volonté du pouvoir d’entretenir le pessimisme ambiant et de sponsoriser la démobilisation. Face à cette volonté, l’exécutif du RCD dit avoir instruit l’ensemble des structures du parti et les comités en charge de l’animation de la campagne électorale dans chaque wilaya d’«œuvrer à faire connaître notre programme électoral en privilégiant les rencontres de proximité dans les quartiers, les villages, les lieux de travail et à travers et le tissu associatif». Le secrétariat national salue «la mobilisation de l’ensemble des militants qui ont démontré que le redéploiement du parti à travers le territoire national est une réalité qui pave l’avenir».
Le RCD met en garde dans le même temps «contre les tentations d’un modelage autoritaire du champ politique». «Une telle opération, estime le RCD, si elle venait à se produire, ne peut qu’approfondir la crise de confiance et de légitimité qui plombe l’action de l’Etat.» «Fort de notre histoire et des référents constitutifs de notre parti qui plongent dans les réalités sociales de notre pays, notre combat est, et reste, la mobilisation du peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté afin de bâtir une société de prospérité et de progrès», a assuré cette formation, qui dénonce une nouvelle fois les contraintes rencontrées dans le recueil des parrainages aux élections législatives.
Le RCD affirme avoir engagé l’opération dans 25 wilayas où les structures ont pris l’engagement de se déployer pour recueillir les signatures requises. «Devant l’argent sale et les entraves administratives, comme l’exigence de l’utilisation d’un logiciel sans moyens ni formation, nombre de nos listes ont été rejetées sans possibilité de recours ou n’ont pu être déposées», a indiqué le RCD, pour lequel «avec un tel dispositif sur le terrain, le RCD a ainsi doublement payé les dispositions de la nouvelle loi électorale du fait qu’elle prend en référence le scrutin que le parti a précisément boycotté (2012)».
Hani Abdi
Comment (14)