Alger et Moscou veulent une meilleure maîtrise des prix du baril

Noureddine Boutarfa, ministre de l'Energie. D. R.

En déplacement à Moscou, le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a plaidé pour la mise en place d’une commission d’experts afin de suivre le marché pétrolier et d’éviter son effondrement. Après sa rencontre avec son homologue russe, Alexander Novak, M. Boutarfa a souligné l’impératif de se doter une instance de veille pour agir en faveur du maintien des prix à des niveaux appréciables. «Nous nous sommes prononcés, moi et M. Novak, en faveur d’une reconduction de l’accord en faveur de la réduction de la production pétrolière jusqu’en mars 2018. Nous avons relevé, à ce propos, la nécessité de mettre en place une commission d’experts qui sera chargée de suivre les développements du marché mondial afin que nous puissions prendre les décisions idoines dans toutes les situations», a affirmé M. Boutarfa, qui a relevé la convergence de vues entre Alger et Moscou.

Cette rencontre avec le ministre russe de l’Energie est intervenue à moins d’une semaine de la tenue à Vienne de la réunion des pays de l’Opep et non Opep. M. Boutarfa a également annoncé la volonté des deux parties de renforcer leur partenariat dans le domaine énergétique. Pour ce faire, une commission de hauts cadres algériens se déplacera à Moscou la semaine prochaine pour définir les voies et moyens de booster davantage la coopération algéro-russe dans le domaine de l’énergie.

Le gouvernement algérien œuvre depuis quelques mois à mieux développer l’industrie pétrochimique pour exporter, en plus du pétrole brut, des produits finis. Le ministre de l’Energie en a déjà longuement discuté avec les partenaires espagnols et italiens. La Russie semble aussi avoir été sollicitée. Ami historique de l’Algérie, la Russie, qui n’est pas membre de l’Opep, joue ainsi un grand rôle de la stabilisation du marché pétrolier.

D’ailleurs, la Russie et l’Arabie Saoudite, grands producteurs de pétrole, se sont mis d’accord sur la nécessité d’une prolongation de l’accord de réduction de la production pétrolière jusqu’en mars 2018. Cette décision de deux principaux producteurs et exportateurs de l’or noir doit permettre «de réduire le niveau des stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et de souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité, la prévisibilité et le développement durable du marché».

Alger, Moscou et Riyad commencent à consulter les autres pays producteurs de pétrole afin de parvenir à un consensus complet sur une prolongation pour neuf mois de l’accord de réduction de la production. M. Boutarfa, dans le cadre de ces consultations, s’était entretenu le 11 mai courant à Bagdad avec son homologue irakien, Jabber Al-Aluaibi, sur les préparatifs de la prochaine conférence de Vienne. Les autorités irakiennes ont donné leur accord pour la reconduction de cet accord. L’Arabie Saoudite veut aller encore loin en visant à ramener les prix au niveau d’il y a trois ans, soit environ 100 dollars le baril.

Sonia Baker

Comment (2)

    Mello
    19 mai 2017 - 10 h 20 min

    Ils ont oublie que la Russie
    Ils ont oublie que la Russie a su faire face au blocus de l’UE poussee par les amerloks ,pour faire plier Poutine.
    Ils ont oublie que cette Russie est entouree de plusieurs pays de l’ex URSS.
    Ils ont oublie que la Russie fait fi de ses ressources petrolieres en diversifiant son economie surtout dans le domaine agricole et industrielle. La Russie possede l’une des plus importantes industries agro-alimentaire.
    Par ces flashs, la Russie n’a pas besoin d’un baril cher, juste que politiquement la Russie veut que les pays occidentaux paient ce petrole CHER.

    Oued el Wab fii el oued
    18 mai 2017 - 17 h 25 min

    Le baril baisse, en improvise
    Le baril baisse, en improvise,cherche,découvre,calcul,économisé……..On veut le faire monter pour tout gaspiller.Encore une fois ce n’est plus la solution.

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