Tunisie : la production pétrolière totalement suspendue
La production de pétrole et de gaz dans les champs de Tataouine et de Kébili, situés respectivement dans le sud-ouest et le sud-est tunisien, a été entièrement interrompue en raison de mouvements de protestation, a annoncé jeudi soir le ministère tunisien de l’Energie et des Mines. «Ayant des répercussions néfastes directement sur l’économie nationale, ces sit-in engendrent l’arrêt de la production, d’où l’aggravation du déficit commercial dû à un manque-à-gagner de 24 millions de dinars par semaine», a précisé le ministère dans un communiqué.
Selon la même source, les champs pétroliers situés dans ces deux provinces assurent 46% de la production pétrolière nationale et 27% de la production de gaz. Les mouvements de protestation paralysent ces régions depuis deux mois. Le ministère de l’Energie et des Mines tire la sonnette d’alarme face à l’arrêt des travaux programmé dans le champ dans la province de Tataouine à cause du sit-in d’El-Kamour ayant entraîné le licenciement de 700 ouvriers, outre une facture de 20 millions de dinars à payer mensuellement pour combler les frais de retard.
Récemment, le ministre de l’Emploi, Imed Hammami, chargé des négociations avec les protestataires d’El-Kamour, a averti que «le gouvernement pourrait se trouver obligé d’augmenter les prix des carburants suite à l’arrêt de la production à Tataouine». Selon M. Hammami, Tataouine fournit 40% de la production nationale. Toute suspension poussera la Tunisie à importer du pétrole, en ces temps où le dinar tunisien est à un plus bas niveau jamais enregistré face à l’euro et au dollar.
R. I.
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