Mission spéciale ?

walis, Tebboune, Bouteflika
Le pouvoir veut-il donner à la «paix sociale» une dimension locale ? New Press

Par Kamel Moulfi – Le mouvement dans le corps des walis rendu public ce jeudi a-t-il réussi à combler le vide politique estival qui commençait à ennuyer commentateurs et analystes ? Certes, ce mouvement est partiel, mais les quelques interrogations sur sa signification et son impact suffisent à réalimenter le débat dans l’espoir de voir plus clair dans une situation nationale difficile à décrypter. Car, de toute évidence, il ne s’agit pas d’un mouvement «ordinaire», même s’il avait été annoncé par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, à la fin du mois dernier déjà. Doit-on se suffire de la lecture qu’il avait alors suggérée en précisant que ce mouvement permettait de remplacer les walis qui ont rejoint l’équipe gouvernementale et de promouvoir des walis et des walis délégués ?

N’y a-t-il pas, pour une bonne part, à l’origine du mouvement des walis le poids des préoccupations qui découlent du contexte actuel ? Deux caractéristiques majeures, du reste fortement liées, dominent l’actualité : au plan politique, la préparation des élections locales (communales et de wilaya) prévues entre novembre et décembre prochains, et au plan économique et social, les retombées de la crise qui affecte les ressources financières du pays. En perspective, se profile l’élection présidentielle de 2019 qui sera précédée sans aucun doute de mesures anticrise plutôt dures pour la grande partie de la population.

Par ce «placement» de walis, le pouvoir n’est-il pas en train de mettre le dispositif «politico-administratif» qui aura, au-delà des élections locales, à créer les conditions d’une élection présidentielle sans surprise notable en 2019, en tout cas sans grand bouleversement ? Le moment choisi pour opérer ce mouvement n’est pas fortuit : à peine quelques mois après les élections législatives du 4 mai, une fois tirées toutes les leçons de cet événement, et suffisamment avant le renouvellement des APC et APW, pour donner un temps d’adaptation aux nouveaux walis. Le pouvoir veut-il éviter de reproduire les insuffisances et erreurs qui ont entaché la transparence et la crédibilité des élections législatives ?

Le rôle politico-administratif des walis est maintenant doublé d’une fonction d’entrepreneur appelé à favoriser le développement local. Le pouvoir veut-il donner à la «paix sociale» une dimension locale, de proximité ? On peut le penser en examinant le profil des walis et les caractéristiques de la wilaya qui leur a été affectée.

K. M.

Comment (4)

    Anonyme
    15 juillet 2017 - 11 h 55 min

    La plus belle femme ne peut donner que ce qu elle a ;cet adage s applique aux enarques (ENA) exploites par le systeme le pouvoir a des fins de survie ! le wali execute l ordre des gerants mais ne peut s aventurer a une initiative personnel !alors ils sont la a attendre les plus chanceux d avoir une place au soleil ;pour le reste, on gerent la fraude en attendant la retraite avec la conscience coupable d avoir trahi le peuple et aussi hyppotequer l avenir de leurs propre enfants .Les enarques dans toutes les institutions sont consients de leur complicite dans le vol et le detournement de la volonte populaire ;; et c est a l audela qu ils serot comptables devant dieu !le peuple a demissionne: ca fait belle lurette quil a tourne le dos aux elections bidon,le reste n est qu illusion !

    MELLO
    14 juillet 2017 - 17 h 28 min

    La toile d’araignée bureaucratique se tisse sans cesse, sans laisser le moindre espace à une expression citoyenne. Pourquoi irons nous élire une APW , un président d’APW, quand on voit que la gestion de la wilaya revient entièrement au commis désigné par l’Etat, à savoir le Wali ? . Pourtant au niveau communal, le premier magistrat reste le PAPC qui est élu par le ghachi. Pourquoi pas au niveau de la wilaya ?.

    Abou Stroff
    14 juillet 2017 - 14 h 18 min

    encore une fois, j’avance que ce mouvement des walis est un non évènement et que ceux qui en font leur choux gras participent consciemment ou inconsciemment à la politique de la diversion dans laquelle excelle la marabunta qui nous gouverne et dont le parrain du moment est un certain kouider el mali.

    mzoughene
    14 juillet 2017 - 12 h 28 min

    ENCORE DES ENARQUES (ADMISNTRATION) pour asphyxier le peuple algerien et participer a la prochaine fraude electorale des apc ? SI CETAIT DANS UNE DEMOCRATIE .LE WALI NE POURRA JAMAIS DEGOMMER UN MAIRE SANS L AVAL DE CEUX QUI L ON ELUE !!!! MAIS CEST DES ELECTIONS A LLAGERIENNE…………C EST POUR CA QUE LE PEUPLE ALGERIEN TOURNE LE DOS A TOUTES LES SCRUTINS PAUVRE ALGERIE POURQUOI ORGANISER DES ELECTIONS ? LAISSEZ LE FLN ET LE RND PRENDRE LES APC COMME CA ON NE PARLERA PAS DE FRAUDE ET FAIT GAGNER AU TRESOR PUBLIQUE DE L ARGENT PAR CES TEMPS DE CRISE §§§§§§§§

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