Solidarité et unification des rangs : des impératifs pour gagner la bataille du développement
La solidarité, la mobilisation et l’unification des rangs ont été définies par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, comme étant des impératifs dans la bataille pour le développement que mène l’Algérie en vue de préserver son indépendance financière et sa souveraineté économique. S’exprimant dans un message à l’occasion de la Journée nationale du moudjahid, le chef de l’Etat a observé que face aux défis de l’heure, à savoir une réduction drastique des recettes du pays en devises consécutivement à la chute depuis plus de trois années des cours du pétrole ayant fortement impacté les équilibres budgétaires de l’économie nationale, une solidarité et une unité «sans faille» et un esprit de «consensus national» doivent animer le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux.
L’Exécutif, le patronat et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) étant les trois acteurs majeurs et complémentaires du processus de développement socioéconomique, ils sont tenus de faire montre d’un haut degré de coordination. «Le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques doivent donner l’exemple à notre peuple, par la solidarité, la mobilisation et l’unification des rangs, afin que notre pays puisse investir de manière constructive dans les différentes capacités et potentialités de ses enfants», a préconisé le président de la République.
L’esprit de consensus national sur les questions économiques et sociales, évoqué par le président de la République, a été concrétisé à travers deux instruments : la tripartite et le Pacte national économique et social de croissance. Le premier est un mécanisme de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux mis en place en 1991 qui se réunit régulièrement pour rapprocher les points de vue, définir les priorités et travailler ensemble pour atteindre les objectifs fixés. Ce cadre de négociation a été salué comme un «modèle» par l’Organisation internationale du travail (OIT).
Une rencontre entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux (UGTA et patronat) s’est tenue le 30 juillet dernier à Alger pour examiner ensemble les points à soumettre à l’ordre du jour de la prochaine tripartite. Lors de cette rencontre, il a été convenu qu’elle se tiendrait le 23 septembre à Ghardaïa. La réunion de la Tripartite sera l’un des dossiers prioritaires qu’aura à traiter le nouveau Premier ministre, Ahmed Ouyahia, eu égard à l’importance que revêt le dialogue social dans la mise en œuvre cohérente et concertée des réformes économiques et sociales.
Le second instrument, le Pacte national économique et social de croissance, a été signé lors des travaux de la tripartite de février 2014 à Alger. Ce pacte a notamment fixé parmi ses objectifs l’accélération du processus de réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat des affaires, le développement du système de santé et de la protection sociale, l’accès au travail et l’amélioration du pouvoir d’achat, ainsi que la sécurité énergétique et l’adéquation du système de formation avec les besoins de l’entreprise. Dans le cadre du pacte, l’UGTA s’est engagée à contribuer à un climat économique et social favorable et à mobiliser les travailleurs en faveur de la compétitivité de la production nationale et de la stabilité sociale. De leur côté, les employeurs se sont engagés à promouvoir une économie de production en respectant la législation et en préservant la santé au travail, à contribuer à la lutte contre le chômage et à mettre en adéquation la formation avec le marché du travail. Le Pacte national économique et social pour la croissance est basé sur la volonté du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de promouvoir la concertation afin d’atteindre l’épanouissement économique.
Dans son message à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la création de l’UGTA et du 46e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le président Bouteflika a exhorté les partenaires sociaux à mettre l’Algérie à l’abri de la crise financière, à travers «une relance solide et multidimensionnelle aux fins de remettre sur rail le processus de construction de l’économie nationale, une économie libérée de l’hégémonie des hydrocarbures et diversifiée».
R. N.
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