Voilà pourquoi les auteurs des actes terroristes en Europe sont marocains
Par Karim Bouali – Pour comprendre pourquoi les terroristes qui agissent en Europe depuis plusieurs années sont tous issus du Maroc, il faut revenir quelques années en arrière.
L’approche simpliste des services de renseignement occidentaux – la DGSE française notamment – a fait que ses agents se sont concentrés sur les ressortissants algériens, en se basant sur la très schématique logique selon laquelle l’Algérie ayant traversé une longue période de violence, c’est dans cette direction-là que devait s’orienter la surveillance des «terroristes potentiels». Cette vision étriquée et complètement maladroite a permis aux cellules dormantes de se constituer et de s’enraciner durablement dans toute l’Europe, attendant les instructions pour passer à l’acte.
L’élargissement de la base de la mouvance islamiste radicale qui a vu ses rangs se renforcer sans cesse en terroristes marocains prêts à «se sacrifier» pour la «cause» a échappé également aux médias qui ont longtemps vendu à l’opinion publique la fausse image d’un Maroc prospère et stable. Des médias dont la dépendance à l’argent et aux intérêts de certaines monarchies arabes a fini par être démasquée par des gens de la profession, écœurés par l’hypocrisie qui règne dans ces temples du mensonge qui ont contribué, par leurs intox, à l’aggravation du phénomène du terrorisme islamiste.
La dernière sortie du Monde diplomatique est la preuve, en tout cas, que ces médias ne sont pas près de se défaire de leur désinformation intéressée, quitte à mettre en péril la sécurité de millions de citoyens. Les zélateurs du «qui-tue-qui» n’ont pas abandonné leur posture trompeuse et semblent décidés à aller le plus loin possible dans leur perfidie pour satisfaire aux exigences de leur principal bailleur : le Makhzen.
Depuis le massacre de Barcelone, «analystes» et «experts» se relaient sur les plateaux des télévisions françaises pour vanter encore une fois les mérites des services secrets marocains qui auraient – selon eux – apporté leur «précieux» concours à leurs homologues espagnols et français. Ces intervenants omettent, cependant, de mettre en avant l’obsolescence de cette «coopération fructueuse» puisque les attaques n’ont pas cessé et sont même appelées à se répéter encore et encore, tant que les services de sécurité occidentaux ne revoient pas leur copie.
La situation sociale au Maroc est explosive et le recrutement de nouveaux terroristes est une sinécure pour les groupes islamistes armés qui y ont trouvé le filon depuis que les Algériens ont décidé de se détourner de ce phénomène, après y avoir été entraînés naïvement au milieu des années 1980 lors du conflit afghan. Un conflit présenté, à l’époque, comme une «guerre sainte» contre un occupant «mécréant» – l’ex-URSS –, sans que ces «moudjahidine» algériens sachent que les armes qui leur servaient à combattre l’ennemi communiste leur étaient fournies par les services secrets d’un pays tout aussi «mécréant» : la CIA.
K. B.
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