Les habitants de la plage Ouest dénoncent l’immobilisme de l’Etat face aux squatteurs
Les habitants de la plage Ouest, à Sidi Fredj, n’ont eu de cesse d’alerter les autorités locales sur un espace public squatté par des citoyens qui y ont érigé des baraquements illicites, mais en vain. Ces habitants, qui en ont ras le bol du silence et de l’impuissance de l’autorité publique, se sont adressés à notre site pour prendre à témoin de l’opinion publique nationale sur cet immobilisme qui ne trouverait son explication que dans une suspicion de complicité ou de crainte qu’une application des décisions d’expulsion et de destruction de ces baraques ne provoque des émeutes.
«Nous avons attiré l’attention du président de l’APC sur la construction érigée sur un terrain appartenant à l’Etat qui a été squatté par une famille durant la décennie noire, sans aucune autorisation d’urbanisme ni permis de construire ni acte de propriété», dénoncent ces habitants irrités par les dommages causés à l’environnement par ces bâtisses hideuses. «Le terrain, expliquent-ils, a été cadastré en tant que propriété de l’Etat et cette construction illicite composée de baraquements avec extension d’un étage en dur est située sur une zone d’expansion touristique (ZET)». De plus, relèvent nos interlocuteurs, «les personnes qui ont érigé ces construction illicites ont bénéficié d’un lot de terrain de 375 m2 situé à la plage Ouest dans le cadre du relogement, et ce, pour libérer la place publique». «L’attribution du terrain, explique-t-on, est matérialisée par un acte administratif».
Plus grave, durant l’été, les occupants de ces habitations illégales «ont accaparé le site en imposant aux estivants des services sous forme de location de chaises et tables à des prix variant entre 3 000 et 4 000 DA».
Les habitants affirment avoir saisi les plus hautes autorités du pays, y compris – en désespoir de cause – la présidence de la République, mais ces squatteurs continuent de défier l’Etat, regrettent-ils, sans que la puissance publique ne puisse faire quoi que ce soit.
Le cas de la plage Ouest est loin d’être isolé, les pouvoir publics préférant la fuite en avant à l’application des lois de la République dans ce qui semble être un choix stratégique pour entretenir une fausse paix sociale au détriment de la légalité.
W. K.
Comment (11)