L’agitateur marocain anti-algérien Hamid Chabat éjecté de la direction de l’Istiqlal
Hamid Chabat passe à la trappe. Le parti Istiqlal, l’une des formations politiques historiques du Maroc, a élu samedi comme nouveau secrétaire général Nizar Baraka. M. Baraka a obtenu 924 voix lors du vote du conseil national du parti, contre 234 pour son principal rival, le secrétaire général sortant Hamid Chabat.
Qualifié d’«homme de consensus» et de «dossiers», il était donné largement favori. Ministre à deux reprises, ce petit-fils de Allal El-Fassi, une figure emblématique du nationaliste marocain qui fut lui-même patron de l’Istiqlal, était depuis 2013 président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), un organisme consultatif officiel.
Nizar Baraka succède à Hamid Chabat, un syndicaliste considéré comme un trublion de la vie politique marocaine et maghrébine, qui faisait face à une fronde interne portée par des figures historiques de sa formation. Chabat s’est récemment attiré les foudres de la Mauritanie dont il a revendiqué une partie du territoire. Il a fallu l’intervention de Mohammed VI pour clore le grave incident. Le fantasque personnage a, par le passé, agi aussi de la sorte avec l’Algérie.
Parti le plus ancien du royaume, l’Istiqlal a longtemps dominé la vie politique marocaine avant d’entamer, en 2011, un relatif déclin. Lors des élections législatives d’octobre 2016, il est arrivé troisième et ne participe pas à l’actuelle coalition gouvernementale.
S. S. et agences
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