Aoun dit que Saad Hariri a été «enlevé» selon un responsable libanais
Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré à des ambassadeurs étrangers en poste à Beyrouth que le Premier ministre, Saad Hariri, qui a annoncé sa démission voici une semaine en Arabie Saoudite, avait été en fait «enlevé», a dit, samedi, à Reuters un haut responsable libanais.
Michel Aoun, qui a dit également qu’en tant que chef du gouvernement Saad Hariri devait jouir d’une immunité, a tenu ses propos vendredi, a précisé ce responsable.
Depuis l’annonce surprise par Saad Hariri de sa démission alors qu’il était en Arabie, Michel Aoun rencontre les représentants de la classe politique libanaise et des diplomates étrangers.
Pour rappel, Saad Hariri, le dirigeant sunnite de 47 ans – qui détient également la nationalité saoudienne – était en fonction depuis le mois de janvier dernier et avait déjà été aux affaires, de 2009 à 20111, à la tête d’un gouvernement «d’accord nantional», qui n’avait pas survécu au départ des ministres chiites du Hezbollah. Le système de partage du pouvoir au Liban entre communautés prévoit que le poste de chef de l’Etat revient à un chrétien maronite, actuellement Michel Aoun, celui de Premier ministre à un sunnite et celui de président du Parlement à un chiite. «J’ai senti ce qui ce tramait dans l’ombre pour viser ma vie», a dit Hariri, affirmant que le Liban vivait une situation similaire à celle qui prévalait avant l’assassinat en 2005 de son père, Rafic Hariri, lui aussi ancien Premier ministre.
R. I.
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